
Cela fait des années que les pays voisins de l'Allemagne demandent la fin de cette pratique qui permettait aux abattoirs allemands de livrer une concurrence déloyale aux abattoirs des autres pays européens en pratiquant le dumping social.
27 novembre 2020 17:12; Act: 27.11.2020 17:36 Print
L'Allemagne va interdire les contrats de sous-traitance pour les salariés des abattoirs. Cette mesure vise à améliorer les conditions de travail dans ces établissements, où plusieurs foyers de Covid-19 sont apparus. (archives) (photo: KEYSTONE/EPA TOENNIES)
L’Allemagne va interdire les contrats de sous-traitance pour les salariés des abattoirs, mesure phare d’une loi destinée à améliorer les conditions de travail dans ces établissements où plusieurs foyers de Covid-19 sont apparus. «Nous mettons fin aux contrats de sous-traitance dans l’industrie de la viande à partir du 1er janvier 2021», a annoncé vendredi, le ministre du Travail Hubertus Heil (social-démocrate).
Cette interdiction sonnera le glas d’une pratique très répandue dans ce secteur. Elle consiste à faire appel massivement à de la main-d’œuvre venue d’Europe de l’Est, embauchée par des entreprises de ces pays, puis «détachée» en Allemagne via des «contrats de prestation».
«Ce système organise l’irresponsabilité», a justifié Heil. Les entreprises allemandes n’ont en effet que très peu d’obligations sociales ou sanitaires envers cette main-d’œuvre qu’elles n’embauchent pas officiellement. Selon le gouvernement, sur les 200 000 personnes travaillant dans l’industrie de la viande en Allemagne, entre «50% et 80%" sont aujourd’hui embauchées sous ce type de contrats.
L’interdiction de la sous-traitance sera aussi étendue aux ateliers de transformation de viande. Le projet prévoit également une interdiction des contrats d’intérim dans les abattoirs. De nouvelles obligations en matière de logement pour les ouvriers, et des contrôles plus réguliers des autorités seront imposés.
Les mauvaises conditions de travail dans les abattoirs allemands ont été mises en lumière, ces derniers mois, avec l’apparition de plusieurs foyers épidémiques de Covid-19. En juin, près de 6 500 salariés du plus grand abattoir d’Europe à Gütersloh (nord-ouest) appartenant au numéro 1 allemand de la viande Tönnies, avaient ainsi été placés en quarantaine, après l’apparition d’un «cluster».
(L'essentiel/ATS/NXP)
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Cela fait des années que les pays voisins de l'Allemagne demandent la fin de cette pratique qui permettait aux abattoirs allemands de livrer une concurrence déloyale aux abattoirs des autres pays européens en pratiquant le dumping social.
Ils devraient aussi arrêter de vendre des voitures et des machines fabriquées en Pologne, en République Tchèque etc etc.. comme made in Germany
enfin une bonne initiative de la part de la politique allemande, dommage que ça a été tolleré pendant des années....
Et la fin de la maltraitance ?
Les Luxembourgeois embauchent aussi des travailleurs de l'est dans leurs exploitations laitière.
Ils devraient aussi arrêter de vendre des voitures et des machines fabriquées en Pologne, en République Tchèque etc etc.. comme made in Germany
Pas très appétissant tout cela. On comprend comment on devient vegan
Cela fait des années que les pays voisins de l'Allemagne demandent la fin de cette pratique qui permettait aux abattoirs allemands de livrer une concurrence déloyale aux abattoirs des autres pays européens en pratiquant le dumping social.