«Une grande partie de la population au Luxembourg veut une alimentation locale et saine (voir encadré). Nous voulons aller dans cette direction». Carole Dieschbourg, ministre déi gréng de l’Environnement, a présenté ce jeudi la stratégie nationale «Urban Farming (NDLR: agriculture urbaine) Luxembourg». Pour rappel, l’agriculture urbaine désigne la culture de fruits, légumes et autres produits agricoles, ainsi que l’élevage de petits animaux et vaches laitières, sur des petites surfaces dans les villes et leurs agglomérations, en vue de la distribution et de la consommation en circuits courts (vente directe ou circuits locaux).
Le local intéresse les résidents
Selon un sondage de TNS Ilres de juin 2018, 71% des résidents au Luxembourg sont disposés à payer plus pour un produit local. De plus, 86% des personnes pensent que le Luxembourg devrait produire une plus grande partie des aliments consommés sur son propre territoire même si cela entraînerait une augmentation des prix.
La stratégie du gouvernement consiste, notamment, à développer des projets divers dans le secteur (ferme périurbaine, ferme indoor, jardin partagé, jardin sur toit, serre en toiture, serre flottante...), alors que l’agriculture urbaine au Grand-Duché se compose aujourd’hui principalement de potagers individuels ou communautaires. «Au Luxembourg, de nombreux bâtiments possèdent une toiture plate, souligne Bruno Renders, administrateur directeur général du Conseil pour le développement économique de la construction (CDEC), qui a collaboré avec le ministère pour l’élaboration de la stratégie. Ils peuvent par exemple se prêter à l’accueil de ces projets».
Néfaste pour les ressources en eau?
Afin de guider les porteurs de projets potentiels, une carte «intelligente» est disponible depuis ce jeudi midi sur geoportail.lu. «Elle doit les aider à identifier des zones d’installation à Luxembourg, Bettembourg-Dudelange, Esch-Belval et Wiltz, explique Carole Dieschbourg. Elle sera bientôt opérationnelle pour l’ensemble du pays».
«Aujourd’hui, la production agricole luxembourgeoise ne permet de couvrir que 3% des besoins en fruits et légumes du pays, indique de son côté Bruno Renders. Il y a aussi de la place pour une production de niche professionnelle, complémentaire à l’agriculture traditionnelle. D’autant que les fruits et légumes importés viennent majoritairement de France et de Belgique, où le climat est plus ou moins similaire. Il est possible de relocaliser certaines productions».
Mais l’idée d’exploiter de nombreuses surfaces en zones urbaines et périurbaines, pour produire des fruits ou des légumes, n’est-elle pas préjudiciable pour les ressources en eau du pays? «L’agriculture hors sol nécessite moins d’eau que l’agriculture classique, rappelle Bruno Renders. En outre, ces futurs projets pourraient par exemple utiliser des sources d’eaux pas encore valorisées, comme l’eau de pluie ou les eaux usées».
(L'essentiel/Olivier Loyens)
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Bonjour. Ne connaissant pas assez bien le contexte, je ne discuterai pas du bien-fondé de l'idée. Mais je me permets de dire qu'il existe des solutions techniques garantissant pour les toits plats, une étanchéité parfaite, et une adéquation avec la culture maraîchère. La société BMI, numéro 1 européen de la toiture, vient d'ailleurs d'installer son "Center of Excellence" à Luxembourg (Kirchberg). En avant le progres !
Bravo bonne initiative!
Je ne sais pas qui a eu cette idée de toit plat dans un pays où il pleut 1 jour sur 3.
mdr, une toiture pate ne veut pas dire une toiture sans aucune pente, une pente d'un petit degré suffit pour que l'eau s'écoule, et des averses, il y en a relativement peu, si vous étiez cyclistes vous le sauriez, en fait, il y en a eu deux ces deux derniers mois au centre. Le seul problème des toitures plates est celui du poid de la neige, et du gel qui peut nuire aux étanchéités. L'avantage des toiture plates est celui de gain en espace habitable, et en luminosité.
Les bon fruits et légumes poussent au sol dans un sol sain et vivant! Au Luxembourg il pleut suffisamment pour se passer d’irrigation. Cultiver des légumes Frankenstein sur les toits ou dans des bacs surélevé installer à grand renfort d'énergie fossile et d’émission de CO2 et arroser en permanence d'engrais liquide , ne procurera jamais des produits du terroir même s'ils ont pousser localement. La solution pour couvrir les besoin du pays, demande d'arrêter les cultures massives de monocultures même bio et de revenir à de petites surface de multi-cultures travaillé à la main.
la plupart des sols dit nature, sont des sols argileux, pour certaines plantes on ne peut se passer de la travailler, et je ne vois pas pourquoi il faut arroser les bacs sur toiture d'avantage qu'au sol, il y pleut autant, et puis la récupération d'eau de pluie, vous en avez déjà entendu parler ?
Si le fin de votre discours est parfaitement vrai, le début l'est moins. D'abord la majorité des légumes consommés en hiver / printemps poussent en hydroponie (donc vous en mangez probablement déjà). Ensuite ces cultures nécessitent principalement des pompes et des engrais. Pas besoin de gros tracteurs, les engrais vont directement aux plantes et pas dans la nappe phréatique après la 1ère pluie. De plus il existe des alternatives (aquaponie et bioponie) qui pourraient améliorer la production ...
Manger local??? Le GDL importe 97% de ses fruits et légumes et la solution qu on nous propose pour couvrir les besoin de la population est de planter 3 pauvres légumes dans un bac, comme ceux installés en centre ville, à coté des cheminées des usines de Differdange ou de Belval. Ou sur les toits de quelques cubes de béton pour qualifier ces bâtiments de verts. Alors que 85 % de la surface notre pays de 2586 km2 est occupé par l'agriculture et la sylviculture. Combien hectares de bonne terres de culture vient d'être détruit et recouvert de béton Gasperich?
quelle bonne terre de culture? La plupart de ces terres cultivables de 85% sont déjà tellement mono-exploitées qu'elles ne rapporteraient rien sans les engrais massifs chimiques qui polluent les eaux souterraines.