Attentats à Paris
16 novembre 2015 10:39; Act: 16.11.2015 11:01 Print
L'image à l'intérieur du Bataclan sème le dégoût
Postée sur Twitter, la photo, d'abord non floutée, montre une trentaine de corps étendus dans une mare de sang. Les autorités appellent à cesser ce genre de pratique.
Un cliché, publié dimanche sur Twitter, a fait scandale sur les réseaux sociaux. L'image montre l'intérieur du Bataclan après la fusillade perpétrée vendredi soir. Elle semble avoir été prise depuis l'un des balcons de spectacle, explique «Metronews». Le cliché montre une trentaine de personnes gisant à terre, dans des mares de sang.
Rapidement reprise à droite et à gauche sur les réseaux sociaux, la photo, choquante, s'est répandue sur les fils d'actualité d'internautes qui n'avaient pas du tout envie de se retrouver face à ce genre d'horreur.
Vous êtes sérieux de partager des photos de l'hécatombe au Bataclan ?— L'Archonte (@gatnoyle) 15 Novembre 2015
Photo prise à l'intérieure du #Bataclan, des gens qui l'ont diffusé,avez - vous le #coeur? un peu de respect pour #LesVictimes #PrayForParis— Liana (@Lia_Li_) 15 Novembre 2015
Signalez les comptes diffusant l'image de l'horreur au Bataclan. C'est tout simplement une honte sans nom.— ▼ Super Zappeur (@superzappeur) 15 Novembre 2015
La police a réagi, demandant à la population de ne pas diffuser de photos de scènes de crime, par respect pour les victimes et leurs familles. La ministre de la Justice, Christine Taubira, s'est également fendue d'un tweet pour faire cesser ces publications.
Par respect pour les victimes et leurs familles, ne contribuez pas à la diffusion des photos des scènes de crime #AttackParis #fusillade— Police Nationale (@PNationale) 15 Novembre 2015
"J'ai appris la diffusion d'images de corps. J'appelle au respect de la dignité des personnes décédées, de leurs familles."— Christiane Taubira (@ChTaubira) 15 Novembre 2015
Le compte Twitter d'où provenait la photo a été supprimé dimanche après-midi. Les internautes sont nombreux à signaler ce genre de débordements, mais la modération de la plupart des réseaux sociaux se faisant depuis les États-Unis, la réactivité n'est pas forcément de mise. «Metronews» explique que pour accélérer la procédure, il faut cliquer sur les images inappropriées avant de les signaler. Pour ce faire, l'internaute est donc forcé de regarder la photo choquante.
(L'essentiel/joc)