Von der Leyen «humiliée»
08 avril 2021 20:54; Act: 09.04.2021 09:40 Print
Mario Draghi qualifie Erdogan de «dictateur»
Le chef du gouvernement italien a réagi ce jeudi soir, à la vidéo montrant la présidente de la Commission européenne assise sur un divan en retrait, face au président turc.

«J'ai été très navré par l'humiliation que la présidente de la Commission a dû subir avec ces, appelons-les pour ce qu'ils sont, dictateurs», a déclaré M. Draghi. (photo: AFP/Alberto Pizzoli)
Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a qualifié jeudi soir, le président turc Tayyip Erdogan de «dictateur», en répondant à une question sur le «Sofagate». «J'ai été très navré par l'humiliation que la présidente de la Commission a dû subir avec ces, appelons-les pour ce qu'ils sont, dictateurs», a déclaré M. Draghi au cours d'une conférence de presse à Rome. Il répondait à une question sur le comportement du président turc vis-à-vis de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, placée mardi en retrait sur un divan lors d'une réunion des présidents des institutions de l'UE, à Istanbul.
La vidéo montrant la présidente de la Commission européenne assise sur un divan en retrait du président du Conseil Charles Michel, lors de leur réunion avec Recep Tayyip Erdogan à Ankara, a choqué de nombreux eurodéputés et hauts responsables de l'UE. «Je ne partage absolument pas le comportement du président turc envers la présidente de la commission (...) Cela n'a pas été un comportement approprié», a précisé M. Draghi.
Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne, et Charles Michel, président du Conseil européen, ont rencontré #Erdogan à Ankara.
— Antoine Llorca (@antoinellorca) April 7, 2021
Regardez qui des deux présidents d’institutions européennes a eu le droit à un siège... #GiveHerASeatpic.twitter.com/XUU7Y2SXyE
Il a estimé que M. Erdogan, malgré les différences de doctrine politique, fait partie de ces responsables «avec lesquels on doit collaborer». «On doit cependant être franc pour exprimer sa propre différence de vues, d'opinions, de comportements, de visions de la société mais être aussi prêt non pas à collaborer mais à coopérer dans l'intérêt de son propre pays», a-t-il ajouté, estimant nécessaire de trouver «le juste équilibre» entre ces deux exigences.
«Nous condamnons fermement les commentaires populistes, offensants et déraisonnables du Premier ministre italien Draghi», a indiqué dans un tweet, Mevlut Cavusoglu, après que ses services ont convoqué l'ambassadeur d'Italie, à Ankara.
(L'essentiel/afp)