«Je m'appelle Anne Ratier, et je vais vous expliquer pourquoi j'ai décidé d'offrir la mort à mon fils, Frédéric». Konbini a publié une interview qui a choqué la Toile. Hugo Clément interroge une dame qui explique les raisons qui l'ont poussée à tuer son fils tétraplégique d'à peine 3 ans en 1987.
L'enfant lourdement handicapé avait le «cerveau détruit» selon la mère, «il ne pouvait ni marcher, ni manger». Il faisait des crises d'épilepsie et devait prendre des neuroleptiques, explique-t-elle. La maman, «fusionnelle avec son enfant», ne pouvait passer une minute sans son enfant. «J'avais peur qu'il meurt, dès que je le posais».
Dans la suite de l'interview reprise par Franceinfo, la mère évoque le moment fatal, où la vie de son enfant s'est arrêtée. «Je devais déclarer forfait». La dame, qui ne souhaitait pas placer son fils, a alors utilisé les neuroleptiques de Frédéric. «J'ai écrasé dans une soucoupe tout le tube de neuroleptiques et je lui ai fait prendre les cachets». Son fils tombe tout d'abord dans un coma et décède trois jours après.
Soulagée
Anne Ratier ne «regrette pas son geste» et assume au grand jour son acte en publiant un livre-témoignage. «C'est ce que je voudrais que l'on fasse pour moi, (...) si demain j'ai un accident, que je me retrouve dans l'état de Frédéric, (...) qu'on ne me laisse pas vivre dans cet état-là».
«Frédéric me manque toujours, (...) je ne vous dirai pas que je suis heureuse mais je suis soulagée, sereine car je sais qu'il ne souffre plus», conclut-elle.
Ce témoignage a fait polémique sur les réseaux sociaux et a entraîné beaucoup de commentaires indignés par l'histoire mise au grand jour par le journaliste Hugo Clément.
(mm/L'essentiel)
Vous venez de publier un commentaire sur notre site et nous vous en remercions. Les messages sont vérifiés avant publication. Afin de s’assurer de la publication de votre message, vous devez cependant respecter certains points.
«Mon commentaire n’a pas été publié, pourquoi?»
Notre équipe doit traiter plusieurs milliers de commentaires chaque jour. Il peut y avoir un certain délai entre le moment où vous l’envoyez et le moment où notre équipe le valide. Si votre message n’a pas été publié après plus de 72h d’attente, il peut avoir été jugé inapproprié. L’essentiel se réserve le droit de ne pas publier un message sans préavis ni justification. A l’inverse, vous pouvez nous contacter pour supprimer un message que vous avez envoyé.
«Comment s’assurer de la validation de mon message?»
Votre message doit respecter la législation en vigueur et ne pas contenir d’incitation à la haine ou de discrimination, d’insultes, de messages racistes ou haineux, homophobes ou stigmatisants. Vous devez aussi respecter le droit d’auteur et le copyright. Les commentaires doivent être rédigés en français, luxembourgeois, allemand ou anglais, et d’une façon compréhensible par tous. Les messages avec des abus de ponctuation, majuscules ou langages SMS sont interdits. Les messages hors-sujet avec l’article seront également supprimés.
Je ne suis pas d’accord avec votre modération, que dois-je faire?
Dans votre commentaire, toute référence à une décision de modération ou question à l’équipe sera supprimée. De plus, les commentateurs doivent respecter les autres internautes tout comme les journalistes de la rédaction. Tout message agressif ou attaque personnelle envers un membre de la communauté sera donc supprimé. Si malgré tout, vous estimez que votre commentaire a été injustement supprimé, vous pouvez nous contacter sur Facebook ou par mail sur feedback@lessentiel.lu Enfin, si vous estimez qu’un message publié est contraire à cette charte, utilisez le bouton d’alerte associé au message litigieux.
«Ai-je le droit de faire de la promotion pour mes activités ou mes croyances?»
Les liens commerciaux et messages publicitaires seront supprimés des commentaires. L’équipe de modération ne tolérera aucun message de prosélytisme, que ce soit pour un parti politique, une religion ou une croyance. Enfin, ne communiquez pas d’informations personnelles dans vos pseudos ou messages (numéro de téléphone, nom de famille, email etc).
Les commentaires les plus populaires
Les derniers commentaires
Peut être un geste humain . Mieux ne vaut il pas peut être cesser ses douleurs agonies ? plutôt que le laisser vivre dans un institut sans amour , où le personnel est toujours en sous effectif débordé stressé burnout . ?Ou le chiffre est plus important que l humanité. Vivre des années toute une vie ainsi, est-ce humain ?
Personne n'a le droit de la juger !!! Un amour ultime pour un enfant dans une souffrance ultime ... et sans vie !!!! Il lui en fallait du courage pour passer à l'acte .
Mais une chose n'est pas claire… Est-ce que l'enfant voulait mourir ou c'est la mère qui voulait se débarrasser d'un lourd fardeau?
Elle a eu beaucoup de courage. Si, si il faut un courage démesuré pour arriver à soulager son enfant. Moi aussi j’aimerais qu’on m’aide à mourir dignement et j’aurais fait la même chose qu’elle si j’étais à sa place
Je peux comprendre.Voir souffrir une personne c'est difficile et il faut aussi le courage pour euthanasier quelqu'un.Mais l'enfant est mort 3 jours plus tard...Est-ce qu'il a souffert?Je ne sais pas Mais je me demande:Normalement on va chez le gynéco pour être sûre que tout va bien..Pour ma part si j'aurais sue que mon enfant naisse avec un handicap aussi lourd je ne l'aurais pas mis au monde pour le tuer 3 ans plus tard.
Il est pas né handicapé. Il a manqué d'oxygène donc on ne voit pas cela à l'écho. Puis en 1984 je crois que l'écho n'était pas tellement evolué que maitenant pour découvrir un handicap. Je crois que moi à sa place j'aurais fait également. J'ai manqué d'oxygène aussi à ma naissance mais rien de tellement grave heureusement. Juste des poumons qui fonctionnent à 50 pour cent du normal d'un être humain. Pas de sport, pas de cigarette alors surtout pas de natation
Je ne savais pas que l'enfant a eu un manque d'oxygène et comme chaque maman elle a eu de l'espoir que l'enfant naisse en bonne santé mais malheureusement l'enfant n'a pas eu de chance.