Faut-il étendre le télétravail de matière pérenne au Luxembourg? Alors que la crise actuelle a montré les opportunités (mais aussi les limites) de l'activité professionnelle à distance, les discussions se poursuivent aussi bien au Grand-Duché que dans les pays frontaliers pour anticiper une évolution à long terme.
Dernière prise de parole en date, celle du maire de Thionville, Pierre Cuny, qui estime dans une interview accordée à L'essentiel «qu'une règle de deux jours de télétravail par semaine» devrait être mise en place «pour les frontaliers». Une nécessité, selon lui, pour limiter le nombre de personnes qui se déplacent tous les jours au Luxembourg et solutionner en partie l'encombrement des voies d'autoroute et des transports en commun.
D'après le maire de la commune du Grand Est, le seuil de 29 jours autorisés au niveau fiscal, fruit de la convention signée entre la France et le Luxembourg, «ne devrait pas s'appliquer au télétravail», puisqu'il s'agit simplement «de travail détaché» selon l'élu local. Pour rappel, au-delà de cette limite, les jours travaillés devraient être imposés en France et non plus au Luxembourg.
«Neutraliser cette fiscalité»
C'est justement là où le bât blesse. Une extension du nombre de jours exonérés n'est pas vue d'un bon œil par la France, qui s'oppose «à une perte pérenne de recettes fiscales», d'après la dernière communication du ministère des Finances sur le sujet. Au Luxembourg, un consensus politique semble se dessiner autour d'une journée de télétravail par semaine, y compris pour les frontaliers, sans qu'aucun projet de loi n'ait encore été déposé pour le moment.
Bien conscient de la «bataille» fiscale qui se joue autour du télétravail, le maire de Thionville lance une autre idée: «La neutralisation» de cette fiscalité qui ne devrait bénéficier «ni directement à la France, ni directement au Luxembourg» mais au financement d’infrastructures transfrontalières.
Un vœu pieux qui ne pourra se réaliser que sur décision des deux pays concernés. Pour l'heure, le décompte des jours de télétravail des frontaliers français est toujours gelé en raison de la crise sanitaire. Et ce jusqu'au 31 mars.
(Thomas Holzer/L'essentiel)
Vous venez de publier un commentaire sur notre site et nous vous en remercions. Les messages sont vérifiés avant publication. Afin de s’assurer de la publication de votre message, vous devez cependant respecter certains points.
«Mon commentaire n’a pas été publié, pourquoi?»
Notre équipe doit traiter plusieurs milliers de commentaires chaque jour. Il peut y avoir un certain délai entre le moment où vous l’envoyez et le moment où notre équipe le valide. Si votre message n’a pas été publié après plus de 72h d’attente, il peut avoir été jugé inapproprié. L’essentiel se réserve le droit de ne pas publier un message sans préavis ni justification. A l’inverse, vous pouvez nous contacter pour supprimer un message que vous avez envoyé.
«Comment s’assurer de la validation de mon message?»
Votre message doit respecter la législation en vigueur et ne pas contenir d’incitation à la haine ou de discrimination, d’insultes, de messages racistes ou haineux, homophobes ou stigmatisants. Vous devez aussi respecter le droit d’auteur et le copyright. Les commentaires doivent être rédigés en français, luxembourgeois, allemand ou anglais, et d’une façon compréhensible par tous. Les messages avec des abus de ponctuation, majuscules ou langages SMS sont interdits. Les messages hors-sujet avec l’article seront également supprimés.
Je ne suis pas d’accord avec votre modération, que dois-je faire?
Dans votre commentaire, toute référence à une décision de modération ou question à l’équipe sera supprimée. De plus, les commentateurs doivent respecter les autres internautes tout comme les journalistes de la rédaction. Tout message agressif ou attaque personnelle envers un membre de la communauté sera donc supprimé. Si malgré tout, vous estimez que votre commentaire a été injustement supprimé, vous pouvez nous contacter sur Facebook ou par mail sur feedback@lessentiel.lu Enfin, si vous estimez qu’un message publié est contraire à cette charte, utilisez le bouton d’alerte associé au message litigieux.
«Ai-je le droit de faire de la promotion pour mes activités ou mes croyances?»
Les liens commerciaux et messages publicitaires seront supprimés des commentaires. L’équipe de modération ne tolérera aucun message de prosélytisme, que ce soit pour un parti politique, une religion ou une croyance. Enfin, ne communiquez pas d’informations personnelles dans vos pseudos ou messages (numéro de téléphone, nom de famille, email etc).
Les commentaires les plus populaires
Les derniers commentaires
Déjà que leur attention vers les clients est exécrable, alors là c’est le bonbon. Regardez CNS a Hollerich beaucoup de fonctionnaires tous en télétravail, résultat cinq semaines de attente pour une réponse.
AH je me souviens qu'a une époque, j'ai été salarié luxembourgeois (donc considéré comme frontalier) pendant 4 ans, alors que je travaillais à paris, sans avoir jamais mis les pieds au luxembourg pendant 4 ans (juste une fois pour recuperer ma voiture de fonction) Voila pourquoi il ne doit pas y avoir de teletravail pour les frontaliers, c'est trop facile!
Gros connerie le télétravail, que profite les frontaliers. Ao travail on doit être sûr place, pas à la maison
Et pourquoi pas virer le salaire des frontaliers sans les faire travailler du tout ? Qu’en pensez-vous ? Faut arrêter les conneries, toujours les mêmes qui veulent tout...
Pour pallier à cette condition, il suffit de déclarer une adresse principale à une certaine distance de son lieu de Travail. Tout le monde sait qu'une personne vivant à 200kms ne viendra pas quotidiennement. Le Luxembourg nous donne un travail que nos pays ne sont pas capable de nous offrir. Une fiscalité Grande Région serait peut être une solution. Les frontaliers ont autant besoin du Luxembourg que le Luxembourg à besoin des frontaliers. Quand on veut, on peut...