Offensive turque en Syrie
22 octobre 2019 11:55; Act: 22.10.2019 12:13 Print
L'assaut reprendra «avec plus de détermination»
Recep Tayyip Erdogan menace de recommencer les frappes dans le nord de la Syrie, si les forces kurdes ne se retirent pas à la fin de la trêve.

Erdogan menace de frapper encore plus fort. (photo: AFP/Murat Kula)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti mardi que l'offensive dans le nord de la Syrie reprendrait «avec une plus grande détermination», faute d'un retrait des forces kurdes. «Le processus (de trêve) s'achève aujourd'hui (mardi) à 22h (21h au Luxembourg). Si les promesses faites par les Américains ne sont pas respectées, l'opération reprendra avec une plus grande détermination», a déclaré M. Erdogan avant de s'envoler pour la Russie pour une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine.
Plus de 7100 réfugiés syriens en Irak depuis une semaineLe nombre de réfugiés syriens en Irak depuis le début de l'offensive turque contre les Kurdes il y a une semaine augmente «continuellement», de 700 à 1000 personnes par jour. Ceux-ci sont plus de 7100, a dit mardi le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR).
La plupart d'entre eux ont été accueillis au camp de Bardarash, à environ 150 km de la frontière. Ils l'ont franchie dans des zones «très reculées», a expliqué devant la presse un porte-parole du HCR. Plusieurs doivent être soutenus après avoir dû fuir au milieu des bombes.
Lors de ce sommet, le président turc entend évoquer un retrait des forces kurdes des zones contrôlées par le régime syrien. La Turquie, qui réclame une zone de sécurité à sa frontière, a lancé début octobre, une opération militaire dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe qu'Ankara qualifie de «terroriste» bien qu'il soit allié aux Occidentaux contre l'organisation État islamique (EI).
Cette offensive est suspendue depuis jeudi, à la faveur d'une fragile trêve négociée entre Turcs et Américains. Le président turc a rejeté une proposition de son homologue français, Emmanuel Macron, de prolonger la trêve en Syrie.
(L'essentiel/nxp/ats)