Mort de Kobe Bryant
05 février 2020 21:58; Act: 06.02.2020 09:49 Print
«On dirait que le karma a rattrapé un violeur»
La directrice d'un lycée a présenté ses excuses, après avoir laissé entendre sur Facebook que «Black Mamba» méritait de mourir en raison des accusations qui l'avaient visé en 2003.
La directrice du lycée de Camas (Washington) a déclenché une tempête sur les réseaux sociaux, avec un commentaire sur la mort de Kobe Bryant. Le jour du décès de l'ex star de la NBA, Liza Sejkora a écrit sur Facebook: «Je ne vais pas mentir. On dirait que le karma a rattrapé un violeur aujourd'hui». Des captures d'écran de la publication de la directrice ont circulé tout au long de la semaine dernière parmi les élèves du lycée, avant de se propager sur les réseaux sociaux.
@lizasejkora was it karma for his 13y/o daughter and 8 other people to die that day? Ashamed that a highschool principal took the the time to speak so negatively ab @kobebryant who raised 81M for cancer, along w other great acts for the community. GLAD this is my last year here pic.twitter.com/ILYwoDQ1Y8— Logan (@KingLoganSav) February 4, 2020
Contactée par KATU, l'intéressée a confirmé qu'elle était bel et bien l'auteure de ce post. Ironie de l'histoire, Liza Sejkora avait justement donné des conseils au corps enseignant ainsi qu'aux élèves sur les bonnes pratiques à adopter avant de publier quelque chose sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, la directrice dit regretter ses propos: «C'est une expérience personnelle qui a provoqué cette réaction viscérale. Je n'ai pas réfléchi avant de publier et je regrette terriblement», a réagi l'Américaine, qui espère garder son poste.
Les excuses de Liza Sejkora sont loin de convaincre tout le monde à Camas, mais la directrice peut compter sur le soutien de l'administrateur principal. «Je suis gênée d'avoir pris une si mauvaise décision et d'avoir laissé tomber mes étudiants. J'ai communiqué, avec mes professeurs hier soir (réd.: lundi), puis avec les élèves aujourd'hui (réd.: mardi). J'espère que mes regrets me permettront de regagner un peu de confiance pour l'avenir», a ajouté l'Américaine.
Liza Sejkora, the principal of Camas High School, wrote on the day of Bryant's death: "Not gonna lie. Seems to me that karma caught up with a rapist today." https://t.co/adMMl1eCKX— KSNV News 3 (@News3LV) February 5, 2020
Durant l'été 2003, une employée d'un hôtel du Colorado, où Kobe Bryant était en rééducation, avait accusé la star de l'avoir violée. Le joueur avait alors admis avoir couché avec cette jeune femme de 19 ans, affirmant toutefois qu'elle était consentante. La plaignante refusant de témoigner, l'affaire avait été classée sans suite. Cette histoire avait déclenché une tempête médiatique et l'image de «Black Mamba» s'en était retrouvée fortement entachée. Certaines marques avaient rompu leur contrat avec Bryant, et son mariage avait failli prendre l'eau.
Liza Sejkora n'est pas la seule femme à s'être pris une volée de bois vert pour avoir remis cette affaire sur le tapis, après la mort de la star. Quelques heures après le drame, une journaliste du Washington Post avait rappelé cette affaire dans un tweet. Immédiatement suspendue, Felicia Sonmez avait alors bénéficié du soutien d'environ 200 de ses collègues et avait été réintégrée à son poste.
"Sometimes, the hammer of truth will break hearts and smash propriety. That makes it an imperfect tool. Still, it's the best one we have." Via @DavidVonDrehle: https://t.co/3whXKA9SQI— Felicia Sonmez (@feliciasonmez) January 29, 2020
«Ce qui s'est passé est tragique. J'ai le cœur brisé pour la famille de Kobe. C'était un héros du monde du sport. C'était aussi un violeur. Et toutes ces vérités peuvent exister simultanément», avait pour sa part tweeté Evan Rachel Wood, star de la série «Westworld». De son côté, Abigail Disney, héritière de la dynastie, s'était fendue d'un thread sur Twitter, dans lequel elle demandait aux internautes de «ne pas déifier» Kobe Bryant. «Nous devons le pleurer... mais pas le déifier parce qu'il n'était pas un Dieu. (...) Cet homme était un violeur. Acceptez-le».
OK, time to bite the bullet and say something. Thread. If you don't like it, just stop following. First of all, yes, it IS my business because I'm a woman who has herself been assaulted and spent my life knowing, loving and feeling for women for whom it's been so much worse. 1/— Abigail Disney (@abigaildisney) February 1, 2020
(L'essentiel/joc)