Ehemaliger Mudam-DirektorLunghi rechnet mit einem eigenen Lied ab
LUXEMBURG - Enrico Lunghi hat noch ein letztes Mal zum Schlag ausgeholt. In einem Song schickt der ehemalige Mudam-Direktor seinen Gegner ein Nachricht.

Die Affäre um Enrico Lunghi ist um weiteres Kapitel reicher. Der ehemalige Mudam-Direktor hat am Samstag ein Video auf Youtube veröffentlicht, bei dem er ein Liedchen zum Besten gibt. Ein letzter Schlag, die Abrechnung mit seinen Kritikern.
Im Januar hatte der luxemburgische Premier- und Kulturminister Xavier Bettel beschlossen den Ex-Mudam-Chef mit einer einfachen Verwarnung abzustrafen. Es war das vorläufige Ende einer Angelegenheit, welche hohe Wellen im Großherzogtum schlug.
Viele Clicks in kurzer Zeit
Ausgangspunkt des monatelangen Aktes war ein Interview von Lunghi mit der freien RTL-Journalistin Sophie Schram im Oktober. Während des Gesprächs wurde er gegenüber der Reporterin handgreiflich. Der Sender veröffentlichte das Material und brachte damit den Stein ins Rollen.
Mit dem Song «Monsieur le Ministre» scheint nun ein Schlussstrich unter die Affäre zu stehen. Das Video wurde innerhalb von 24 Stunden 1800 Mal angeklickt. Lunghi hat es zusammen mit Raphaël Rippinger von der Philharmonie komponiert. Mariette Schiltz ist für den Dreh des Clips verantwortlich.
Das Lied im Wortlaut:
Monsieur le Ministre, je vous ai écrit une chanson. Ne vous effrayez pas trop vite. Je ne crie pas à la révolution. Je ne fais de mal à personne. Ma seule arme est mon bulletin de vote. Mais elle est bien illusoire. Alors, je chante pour frapper à votre porte.
Vous avez fait des promesses. Vous faites encore de longs discours. Mais quand les petites gens protestent. Soudain, vous devenez sourd. Il n'y a qu'aux puissants, aux riches. Que vous prêtez vos deux oreilles. Ce n'est pas très démocratique. Chez les despotes, c'est tout pareil.
Vous êtes à la télévision. Dans les journaux, aux inaugurations. On aimerait vous y voir digne. Plein de sagesse et de raison. Mais si pour plaire aux caméras, vous hurlez avec les loups. Vous perdez toute noblesse. Et personne n'a plus envie de vous.
Car nous le savons bien. Vous êtes une petite marionnette. Aux mains des grandes fortunes. Qui dévalisent notre planète. Mais comme sur les îles naturelles. Le temps rapetisse les prédateurs. Il faudrait que notre belle terre se débarrasse de tous ces profiteurs.
Monsieur le Ministre, un jour, vous quitterez la scène. Vous redeviendrez un homme qui voudrait avant tout qu'on l'aime. Vous n'aurez plus de titre. Plus de masque devant le miroir. Votre nom finira bien vite au fond des poubelles de l'histoire.
Et c'est vrai, à aucun moment, je ne vous ai donné de nom. C'est que des ministres, il y en a tant. Ils font un, deux tours, et puis s'en vont. Moi je n'ai que mes paroles. À mettre dans une chanson. Que je gratte sur ma guitare. Et autant en emporte le vent. La la la...
Moi je n'ai que mes paroles. À mettre dans une chanson. Le vent s'il le veut, les porte. Et les pose dans le cœur des gens.
(FL/hej/L'essentiel)