C’est l’histoire d’un véritable gâchis que BFM TV raconte ce mercredi. Le 25 mars, au plus fort de la crise sanitaire et alors que la France manque cruellement de masques, le gouvernement découvre qu’il en possède en fait un énorme stock dans un hangar secret, situé dans la Marne (nord). Pas moins de 362 millions de masques chirurgicaux y sont entreposés.

Le problème, c’est qu’avant le début de l’épidémie, ce matériel de protection avait été voué à la destruction car trop vieux et plus fonctionnel. Entre janvier et mars, un million et demi de ces masques avaient donc déjà été brûlés, sans que l’état du matériel n’ait été réellement vérifié. Fin mars, lorsque le gouvernement français apprend l’existence de ce stock, il ordonne l’arrêt immédiat de sa destruction.

Ce n’est qu’un mois plus tard, le 20 avril, qu’il s’avère que sur les 362 millions de masques, seuls 85 millions ont pu être sauvés. Ils sont encore utilisables et devraient bientôt être distribués au grand public, selon BFM TV. Le ministère français de la Santé affirme qu’il ignorait que ces masques périmés étaient encore stockés quelque part. Un audit ayant préconisé leur destruction en 2018, il pensait qu’ils avaient déjà été brûlés.

De son côté, Santé Publique France se défend. L’agence responsable de la gestion de ce stock explique que si elle a continué de détruire ces masques entre janvier et mars 2020, c’est parce qu’à l’époque, le port du masque par la population n’était pas à l’ordre du jour. Elle ajoute que ce matériel de protection n’était, à l’origine, destiné qu’au personnel soignant et qu’il était de toute façon trop vieux pour servir. Personne, entre janvier et mars, n’a pensé à mettre ces masques de côté au cas où.

(L'essentiel/joc)