Luxembourg150 nouveaux instits pour les troubles scolaires
LUXEMBOURG - Le gouvernement veut aider les parents en renforçant la prise en charge des enfants atteints de troubles du langage et de l'apprentissage.

Entre 5 et 10% de la population scolaire serait atteinte de trouble «dys» au Luxembourg.
Au Luxembourg, il est estimé qu'entre 5% et 10% de la population scolaire est atteinte d'un trouble dit « dys » (dyslexie, dyscalculie, dysphasie, dyspraxie, etc.). Ceux-ci génèrent des difficultés d'apprentissage. Et la prise en charge des enfants qui en sont atteints peut s'avérer coûteuse. Le gouvernement a donc décidé d'intensifier ses efforts avec notamment la création de 150 nouveaux postes supplémentaires d'instituteurs experts dans la scolarisation des enfants à besoins spécifiques.
C'est ce qu'indiquent les ministres de l'Éducation nationale et de la Sécurité sociale à la députée LSAP, Claudia Dall'Agnol, qui veut savoir comment l'État soutient les parents de ces enfants. Au-delà des nouveaux postes, il est aussi prévu de «renforcer considérablement l'offre en formation continue touchant la problématique «dys», en thématisant ce sujet de manière approfondie dans le cadre du nouveau stage d'insertion professionnelle des futurs instituteurs», précisent Claude Meisch et Romain Schneider. Enfin un centre de diagnostic, conseil, prise en charge, formation continue et recherche doit être mis en place.
Mieux coordonner les traitements
À l'heure actuelle, l'État participe financièrement aux cours d'appui pour alléger le coût supporté par les parents. Pour 2016, une enveloppe de 52 250 euros est prévue. Pour ce qui est des structure privées, 147 enfants bénéficient d'une prise en charge financée par forfaits par l'Office national de l'enfance (ONE).
En matière de traitements, les ministres admettent qu'actuellement aucune des nomenclatures des actes et services pris en charge par l'assurance maladie ne prévoit un traitement spécifique pour les enfants et jeunes souffrant des troubles de l'apprentissage. Ce sont les prestations individuelles qui sont remboursées. Les autorités réfléchissent donc à une approche transparente et mieux coordonnée.
(Séverine Goffin/L'essentiel)