Au Luxembourg31 millions par an pour le chômage des frontaliers
LUXEMBOURG - En raison du nombre important de frontaliers, le Luxembourg contribue également à financer le chômage dans les pays voisins.
Nicolas Schmit a détaillé les montants transférés dans les pays voisins pour l'indemnisation chômage.
En attendant une évolution de la règlementation au niveau européen, une personne au chômage touche en règle générale ses indemnités dans son pays de résidence. Et ce même si elle était employée à l'étranger. Le cas de personnes sans emploi ayant travaillé au Luxembourg est à ce titre particulièrement répandu dans les pays voisins.
Mais contrairement à certaines idées reçues, le Luxembourg participe de manière substantielle à l’indemnisation des non-résidents au chômage qui ont travaillé au Grand-Duché. En 2016, 31,15 millions d'euros ont été transférés vers la France, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, a détaillé Nicolas Schmit, ministre du Travail, vendredi. Cela constitue 10,8% des dépenses totales d’indemnisation du chômage, qui étaient de 287 millions d'euros en 2016.
Le ministre précise que 25 millions d'euros ont été dépensés en 2017. Mais ces données sont encore provisoires.
L'enveloppe n'a pas gonflé
Sans surprise, c'est du côté de la France que le montant est le plus élevé avec 20,2 millions d'euros transférés en 2016, contre 5,1 millions pour l'Allemagne et 5,7 millions pour la Belgique. Pour rappel, plus de 96 000 Français passent la frontière tous les jours contre plus de 45 000 Belges et moins de 45 000 Allemands.
À noter que l'enveloppe globales transférée du Luxembourg vers les pays frontaliers n'a quasiment pas évolué depuis 2014, alors que le nombre de frontaliers ne cesse d'augmenter. Mais elle était deux fois moins importante en 2013 (14 millions d'euros).
(th/L'essentiel)