Urgence en Méditerranée – 85 000 migrants depuis janvier, l'Italie dit «stop»

Publié

Urgence en Méditerranée85 000 migrants depuis janvier, l'Italie dit «stop»

Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne se réunissent jeudi, à Tallinn, et vont se pencher sur un «plan d'action» proposé en urgence par la Commission.

Bruxelles a présenté, après le poing sur la table des Italiens, un «plan d'action» qui servira de base aux discussions des ministres européens, jeudi matin.

Bruxelles a présenté, après le poing sur la table des Italiens, un «plan d'action» qui servira de base aux discussions des ministres européens, jeudi matin.

AFP

L'urgence est là: l'Italie a menacé de ne plus accepter l'entrée de ses ports aux bateaux étrangers transportant des migrants secourus en Méditerranée, poussant la Commission à l'exhorter de ne rien faire avant d'en avoir discuté avec les autres États membres et les ONG humanitaires. Le Premier ministre italien, Paolo Gentiloni, a appelé ses partenaires européens à apporter une «contribution concrète» pour aider son pays, en première ligne pour recueillir ceux qui se lancent dans la dangereuse traversée de la Méditerranée.

Environ 100 000 migrants sont arrivés en Europe depuis janvier par cette voie, dont plus de 85 000 ont débarqué en Italie et 9 300 en Grèce, selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Bruxelles a présenté, moins d'une semaine après le poing sur la table des Italiens, un «plan d'action» qui servira de base aux discussions des ministres européens jeudi matin.

Contribuer et répartir

Rome a avancé des idées qui mettraient davantage à contribution le reste de l'UE, comme de répartir les migrants secourus auprès de ses voisins méditerranéens, ou d'accepter que le plan européen de répartition dans l'UE de demandeurs d'asile depuis l'Italie et la Grèce devienne moins restrictif. Le problème de l'Italie, c'est que la plupart des migrants qu'elle recueille ne sont pas des demandeurs d'asile mais des migrants économiques, partis de Libye pour la quasi totalité d'entre eux, et en provenance principalement du Nigeria, du Bangladesh, de Guinée, de Côte d'Ivoire et de la Gambie.

Dans son plan d'action, la Commission propose de mieux coordonner les actions de sauvetage en Méditerranée avec les garde-côtes libyens, qu'elle souhaite mieux former et équiper à la faveur d'une aide de 46 millions d'euros, mais aussi avec les autorités égyptiennes et tunisiennes.

(L'essentiel/AFP)

Ton opinion