En France: A Fos-sur-Mer, ArcelorMittal veut réduire ses émissions et la pollution

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En France À Fos-sur-Mer, ArcelorMittal veut réduire ses émissions et la pollution

C’est l’un des sites générant le plus de gaz à effet de serre et de polluants en France, mais l’aciérie ArcelorMittal de Fos-sur-Mer, près de Marseille, entend se transformer pour réduire fortement ses émissions, dénoncées par les riverains.

L’usine du deuxième sidérurgiste mondial peut produire quatre millions de tonnes d’acier par an.

L’usine du deuxième sidérurgiste mondial peut produire quatre millions de tonnes d’acier par an.

AFP

C’est l’un des sites générant le plus de gaz à effet de serre et de polluants en France, mais l’aciérie ArcelorMittal de Fos-sur-Mer, près de Marseille (sud), entend se transformer pour réduire fortement ses émissions, dénoncées par les riverains. Avec 2 500 emplois directs et 1 500 employés sous-traitants sur un site de 1 600 hectares dans la zone «industrialo-portuaire» de Fos, une des plus importantes de France, l’usine du deuxième sidérurgiste mondial, basé au Luxembourg, peut produire quatre millions de tonnes d’acier par an.

Avec Dunkerque (nord), où ArcelorMittal opère la plus grande aciérie d’Europe, elles ont été désignées en janvier par le gouvernement pour devenir les premières «zones industrielles bas carbone» (Zibac) de France. Un label qui permettra de débloquer des aides d’Etat car cette décarbonation coûte très cher. Pour Dunkerque et Fos, ArcelorMittal, qui génère 4% des émissions françaises totales, a prévu 1,7 milliard d’euros d’investissements.

«L’acier est recyclable à l’infini»

En recevant en novembre les patrons des 50 sites industriels français les plus émetteurs de CO2, le principal responsable du réchauffement climatique, le président Emmanuel Macron leur avait proposé un «pacte»: doubler l’aide publique à 10 milliards d’euros en échange d’un doublement de leurs efforts de réduction des émissions. Objectif du site de Fos: -10% d’émissions dès 2025, -35% en 2030, neutralité carbone en 2050. «L’acier est recyclable à l’infini, c’est sur cette propriété qu’on va s’appuyer pour réaliser nos objectifs», explique Bruno Ribo, directeur d’ArcelorMittal Méditerranée, lors d’une visite de presse.

Première étape, la construction d’ici début 2024 d’un «four poche» électrique pour augmenter rapidement la proportion d’acier recyclé dans la production en améliorant le chauffage des bains de métal en fusion. Puis, «avant 2030, nous allons remplacer un des deux hauts-fourneaux, principaux émetteurs de gaz à effet de serre, par un four à arc électrique», évitant l’utilisation traditionnelle du charbon pour retirer l’oxygène du minerai de fer. «Un four ''jumbo'' d’une capacité de 310 tonnes. Il n’y en a que trois dans le monde semblables aujourd’hui», s’enthousiasme Christian Vromen, responsable des projets de décarbonation.

(AFP)

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