Attentats de ParisAbaaoud, membre de la police secrète de l'EI?
Le commanditaire présumé des attentats de Paris aurait été chargé de trier les dossiers et d'envoyer des volontaires en Europe pour y commettre des attentats.

This undated image made available in the Islamic State's English-language magazine Dabiq, shows Belgian Abdelhamid Abaaoud. Abated who was identified by French authorities on Monday, Nov. 16, 2015, is the presumed mastermind of the attacks last Friday in Paris. A senior police official on Wednesday, Nov. 18, 2015, said he believed the Belgian Islamic State militant was inside an apartment in the Paris suburb of Saint-Denis with other heavily armed people. (Militant photo via AP)
En marge de son rôle de commanditaire d'attentats, Abdelhamid Abaaoud aurait également été membre de la police secrète de l'organisation État islamique appelée l'EMNI, selon BFMTV. Cette police secrète a souvent été évoquée par des jihadistes français rentrés de Syrie.
La tâche du terroriste belgo-marocain de 28 ans consistait notamment à trier les dossiers des candidats et d'envoyer des volontaires en Europe pour y commettre des attaques. Plus précisément, il vérifiait que le volontaire n'était pas trop connu de la police dans son pays. Plus haut placés que lui, deux Tunisiens faisaient un choix définitif. Pour rappel, Abdelhamid Abaaoud est très vite monté en grade au sein de l'EI après avoir pourtant commencé tout en bas de l'échelle du groupe lorsqu'il était arrivé en Syrie en 2013.
Composée de 1 500 soldats, l'EMNI possède plusieurs fonctions. La première consiste à trouver des espions en Syrie et à chatter sur les réseaux sociaux sous une fausse identité avec les nouvelles recrues, tandis que la seconde est celle d'organiser des attentats à l'étranger et notamment en Europe. «Ils sont paranoïaques, obsédés par leur sécurité», raconte l'ancien otage Nicolas Hénin sur BFMTV. «Au moment où nous parlons, jusqu'à une dizaine de jihadistes français sont incarcérés par Daech. Ils sont torturés tous les jours parce qu'ils sont suspectés d'être des informateurs des services de renseignements».
(L'essentiel/20min.ch)