Au Luxembourg: Accusé de favoriser les groupes pétroliers, Turmes réplique

Visiblement très remonté, le ministre Claude Turmes a réagi vivement, mercredi, aux attaques de Sven Clément et Marc Goergen (parti Pirates) l’accusant d’avoir privilégié l’intérêt des groupes pétroliers à celui des consommateurs. En cause, la marge brute des produits pétroliers qui, selon les députés, a augmenté de manière nettement plus importante que l’indice. «Ce que les pirates font, c'est malsain, estime le ministre. Ils mélangent les bénéfices énormes des pétroliers que j’ai toujours été favorable à taxer, et j’appuie cette mesure au niveau européen, avec le prix maximal au Luxembourg. Ce dernier empêche les opérateurs d’une aire de service au Luxembourg de faire des bénéfices indus, car on plafonne le prix».

Avant d’ajouter: «Cela permet que si le prix baisse en raffinerie, les opérateurs sont obligés au Luxembourg de baisser les prix dans les deux jours. Ce qui n’est pas le cas en Allemagne ou en Autriche. Et deuxièmement on limite leur marge». Mais le ministre rappelle qu’un opérateur de stations a des coûts au Luxembourg, comme l’indexation automatique des salaires. C’est un poste qui a augmenté ces deux dernières années, comme les coûts de transport pour amener le pétrole de Rotterdam ou d’Anvers au Luxembourg», note-t-il.

Il conteste le fait d’avoir fait le jeu des grands groupes pétroliers. «Je combats leurs bénéfices indus mais je dois assurer l’approvisionnement au pays, argumente-t-il. Si les aires de services ne peuvent pas répercuter les hausses de salaires, et celles de leur coût de logistique sur leur produit final, ils vont faire des déficits et devoir fermer. Ce que les pirates demandent c’est la fermeture des stations-services au Luxembourg».