Concert – Anna Calvi a ensorcelé l'Atelier

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ConcertAnna Calvi a ensorcelé l'Atelier

LUXEMBOURG - Armée de sa fidèle guitare, qu’elle

n’a pas quittée, l’Anglaise

s’est fendue d’un set

magistral et intense.

Si son show, il y a trois ans, avait pu laisser les fans sur leur faim, du fait d’un set trop court et d’un concert presque sans guitare à cause d’une blessure, Anna Calvi a remis les pendules à l’heure, samedi soir, à l’Atelier. Arrivée sur scène avec son instrument fétiche à la main, elle ne le quittera pas tout au long des quatre-vingts minutes d’un set marqué par une voix toujours aussi forte, et de splendides envolées de guitare (le bluesy «Rider to the Sea»).

Discrète mais charismatique, douce et rageuse, gracieuse et animale, l’artiste britannique adore confronter les paradoxes. Maîtrisant à merveille cette cohabitation entre calme et tempête, Anna Calvi jouait sur les contrastes, des couplets apaisés précédant souvent des explosions sonores («First We Kiss»). L’auteur du superbe «Eliza» faisait admirer toute la richesse de sa voix, presque a capella au début de «I’ll Be Your man», et teintée d’échos oniriques sur «Sing To Me».

Naviguant de façon fluide entre ses deux albums, Anna Calvi s’autorisait à l’occasion une reprise qu’elle affectionne («Fire», de Springsteen). Habitée par son art, ce petit bout de femme domptait avec classe et autorité sa six cordes, ensorcelant son audience pour l’entraîner à travers une aventure épique.

(Cédric Botzung/ L'essentiel)

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