Au Luxembourg«Après la première grève des femmes, la lutte continuera»
LUXEMBOURG - Depuis 2007, Milena Steinmetzer, 29 ans, s'engage pour mettre fin aux injustices sociales.

Comme Milena, les femmes du pays vont faire entendre leur voix samedi.
«Le féminisme me parle parce que je suis concernée. Mais je ne m'engage pas pour mon plaisir personnel. Je ne supporte pas les injustices sociales». À seulement quelques jours de la première grève des femmes au pays, Milena Steinmetzer, en charge de la communication de la campagne, sent le stress monter.
Le militantisme n'a pourtant rien de nouveau pour la Luxembourgeoise de 29 ans. Et ce depuis 2007, où elle était membre de l'Union nationale des lycéens. «Ma mère est féministe, donc cela m'a influencée. Pendant mes années d'études supérieures à Vienne, j'étais aussi engagée dans des groupes antifascistes», poursuit-elle. Milena était également une des organisatrices de la manifestation d'étudiants en 2014, quand ils ont protesté contre la nouvelle réforme des aides financières pour études supérieures.
Depuis presque un an, elle gère la communication autour de la grève des femmes. «Nous avons rencontré des féministes suisses qui ont partagé leurs expériences avec nous», se rappelle-t-elle. Samedi, les femmes vont sortir dans les rues pour la première fois pour dénoncer la charge qui pèse sur elles, au travail comme à la maison. Pour Milena, ce n'est qu'un début. «Cette campagne est déjà un succès vu les personnes qui ont été atteintes par les rencontres ouvertes et les conférences depuis octobre 2019. La lutte continuera après la grève».
(Ana Martins/L'essentiel)