Crèches au Luxembourg: Après la «zizanie» autour d'une menace de grève, «l'affaire est close» estime L'Enfant Roi

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Crèches au LuxembourgAprès la «zizanie» autour d'une menace de grève, «l'affaire est close» estime L'Enfant Roi

LUXEMBOURG – Alors que de nouveaux témoignages dénonçaient lundi les conditions de travail au sein du groupe L'Enfant Roi, la direction estime que «l'affaire est close» après des échanges avec les salariés.

par
Nicolas Martin

Illustration Pexels

Lancée vendredi dernier par un groupe se présentant comme des «salariés à bout» du groupe de crèches L’enfant Roi, une pétition a enregistré lundi de nouvelles signatures pour atteindre le total de 675 et une centaine de commentaires. Des anciennes salariées, notamment, y ont dénoncé les conditions de travail, un manque de personnel, des problèmes de management et un manque de considération des salariés.

Des parents d’enfants accueillis dans des crèches du groupe se sont également manifestés auprès de L’essentiel. Dans une lettre ouverte au dirigeant, M. Godard, et transmise à L’essentiel, une maman explique avoir constaté des «anomalies». «Vos équipes se démènent (de la direction d’établissement aux éducatrices) comme elles le peuvent pour faire au mieux leur travail, mais il serait judicieux de leur apporter des bras supplémentaires!», indique cette femme qui regrette un manque de «portage» des petits.

«Je pense qu’au vu de vos tarifs, il serait bon d’assurer une prise en charge de nos enfants par un effectif suffisant et adapté aux besoins de nos petits», abonde-t-elle.

Situation «très bonne» assure la direction

Fondateur du groupe, Pierre Godard a assuré lundi après-midi à L’essentiel que la situation était «très bonne. L’ensemble des chargés de direction a discuté avec le personnel. Certaines crèches n’étaient même pas au courant de la pétition», a-t-il réagi, assurant que les échanges ont abouti à des «suggestions sur lesquelles nous allons travailler dès demain». Il s’agit, par exemple, dans certaines crèches où il y a un nombre important de moins de deux ans, de renforcer les effectifs d'éducateurs dans des groupes de petits, au-delà des prescriptions du ministère. Cela représentera un coût, des recrutements et nous avons donné notre accord».

Le dirigeant estime «l’affaire close». «On les a entendus. Quelques personnes, surtout d'anciennes employées dont nous nous étions séparés pour des raisons précises, ont voulu semer la zizanie surtout de l’extérieur et exprimer des rancoeurs. Nous avons identifié ces personnes», poursuit le dirigeant qui affirme que «bon nombre d’éducatrices ont été meurtries par les propos publiés. Très peu d’employées actuelles et encore moins d’éducatrices ont pris part à cette pétition», estime Pierre Godard, qui enchaîne: «Je n’ai pas passé un bon week-end mais je suis content de ce qui en est ressorti, avec des idées de bon nombre d’équipes. Ce qui ne nous tue pas nous renforce».

Le groupe assure qu’il n'y aura pas de «mesures de rétorsion ou de chasse aux sorcières en interne» et aucune mesure non plus à l’extérieur, «à condition que cela s’arrête-là. Sans quoi des poursuites en diffamation sont envisageables. Mais nous n’avons pas envie d’en arriver là», déclare-t-il. Sans fermer la porte à des personnes qui «assumeraient» la pétition et souhaiteraient quitter l'entreprise.

Vincent Lescaut/L'essentiel

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