En Italie – «ArcelorMittal doit faire plus d'efforts sur l'emploi»

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En Italie«ArcelorMittal doit faire plus d'efforts sur l'emploi»

LUXEMBOURG/ROME - Le géant mondial de l'acier basé à Luxembourg est prié par le gouvernement italien de conserver davantage de salariés d'Ilva, que le groupe veut racheter.

Aditya Mittal, directeur général d'ArcelorMittal Europe reste confiant et pense boucler le rachat d'ici la mi-septembre.

Aditya Mittal, directeur général d'ArcelorMittal Europe reste confiant et pense boucler le rachat d'ici la mi-septembre.

AFP/Jean-christophe Verhaegen

Le ministre italien du Développement économique, Luigi Di Maio, a demandé lundi à ArcelorMittal de faire un effort concernant l'emploi, dans le cadre de la reprise du sidérurgiste italien Ilva, tout en rappelant le risque d'une possible annulation de l'appel d'offres. Le géant mondial a prévu de reprendre 10 000 des 13 500 salariés d'Ilva, un nombre qui devrait ensuite descendre à 8 500 à partir de 2023.

«Le plan d'ArcelorMittal n'est pas satisfaisant en termes d'emploi et les syndicats ont toujours dit que les conditions n'étaient pas remplies pour poursuivre les négociations», a déclaré M. Di Maio, par ailleurs chef de file du Mouvement 5 Étoiles (M5S, populiste). «ArcelorMittal, fais-toi entendre, éloignons-nous de ces chiffres et alors nous pourrons commencer à discuter», a lancé le ministre lors d'une conférence de presse.

Dudelange vendue

Il a par ailleurs indiqué que d'ici mardi après-midi, ses services enverraient une demande d'avis aux hauts magistrats de l'État concernant la procédure d'annulation de l'appel d'offres. «Je travaille pour favoriser l'accord, malgré l'épée de Damoclès représentée par la question de l'irrégularité de l'appel d'offres», a encore dit M. Di Maio. Mercredi, le directeur général d'ArcelorMittal Europe, Aditya Mittal, s'était dit «très optimiste» sur une conclusion positive de l'acquisition d'Ilva, disant espérer la boucler d'ici la mi-septembre.

Outre le nouveau gouvernement populiste italien, qui a demandé des efforts à ArcelorMital depuis juillet, Bruxelles avait également été réticent à ce rachat, l'autorisant finalement à la condition que le géant de l'acier cède des actifs en Europe, pour respecter les règles de la concurrence. C'est dans ce cadre qu'ArcelorMittal avait proposé de vendre plusieurs aciéries en Europe, dont celle de Dudelange.

(L'essentiel/afp)

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