SidérurgieArcelorMittal doit-il de l'argent à l'État français?
Le numéro un mondial de l'acier affirme n'avoir «aucune dette fiscale» en France, quelques heures après les accusations du ministre Arnaud Montebourg.

Lors de la séance hebdomadaire au Sénat, M. Montebourg a affirmé que le groupe sidérurgique était «redevable d'une dette fiscale que nous considérons comme astronomique».
«En tant qu'entreprise, ArcelorMittal respecte strictement l'ensemble des obligations fiscales relatives à ses activités en France qui incluent l'impôt sur le revenu, les taxes salariales, les taxes foncières et la TVA», a indiqué le groupe dans un communiqué diffusé en début de soirée. «Ayant des activités sur le territoire français, le groupe a bien conscience des contrôles qui pourraient être opérés à tout moment par les autorités compétentes et reste parfaitement serein sur cette question dans la mesure où il s'acquitte du montant des impôts qui lui sont applicables», a-t-il poursuivi.
Selon lui, ses «contacts réguliers (...) avec les autorités fiscales en France sont totalement dissociées de l'annonce récente du projet de fermeture de la phase liquide en Lorraine». Lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement du Sénat, M. Montebourg a affirmé que le groupe sidérurgique était «redevable aux yeux de l'administration fiscale française d'une dette fiscale que nous considérons comme astronomique».
Le 1er octobre, ArcelorMittal a annoncé son intention de fermer la filière liquide du site de Florange (Moselle), production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon. Il a laissé 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour les installations qu'il ne souhaitait plus exploiter. Le groupe a fait part à l'époque de sa volonté de conserver le reste du site, notamment le laminoir à chaud et les lignes de traitement de l'acier. Le ministre a indiqué jeudi devant les sénateurs français que «l'éventualité d'un contrôle public, même temporaire» du site ArcelorMittal.
(L'essentiel Online/AFP)