Halle Bailey: «Ariel m’a aidée à quitter l’enfance»

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Halle Bailey«Ariel m’a aidée à quitter l’enfance»

Choisie pour incarner la petite sirène alors qu’elle n’était âgée que de 18 ans, Halle Bailey a grandi et s’est affirmée grâce à ce rôle.

Henry Arnaud, Los A
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Henry Arnaud, Los A

Trente-quatre ans après sa sortie au cinéma en dessin animé, «La petite sirène» revient sur grand écran en prise de vues réelles avec l’actrice et chanteuse américaine de 23 ans, dans le rôle de la princesse Ariel.

Quelle a été votre réaction quand vous avez appris que vous alliez incarner Ariel sur grand écran?

J’ai passé la journée à pleurer, mais de joie. Je ne décroche jamais mon téléphone quand je ne connais pas le numéro qui m’appelle. Par chance, cette fois j’ai répondu et j’ai entendu une voix masculine qui disait: «Bonjour, je voudrais parler avec Ariel s’il vous plaît.» C'était le réalisateur Rob Marshall qui me parlait ainsi pour m’annoncer la bonne nouvelle.

Que dire des critiques qui n’ont pas apprécié qu’une actrice de couleur soit choisie?

On a tous le droit de pouvoir se reconnaître dans un personnage fictif. La représentation est primordiale au cinéma. Quand j’ai vu la poupée à mon effigie d’Ariel, j’ai eu un sentiment de fierté, en me disant que des millions de jeunes enfants allaient peut-être tenir cette figurine et se sentir représentés dans notre monde.

Vous dites être fière du message du film.

Absolument. Les thèmes abordés par le film sont tellement importants pour les jeunes. Ariel se bat pour sa passion et cherche son indépendance, même si cela peut faire peur quand on est une ado. J’ai appris tellement de choses en incarnant ce personnage.

Qu’est-ce que ce rôle a changé pour vous?

Ariel m’a aidée à quitter l’enfance en découvrant la jeune femme en moi. D’abord parce que cela fait cinq ans que je travaille sur «La petite sirène». J’avais 18 ans quand on m’a approchée pour ce film et j’en ai 23 à présent. J’ai vécu avec Ariel les années durant lesquelles une fille change le plus de toute son existence. Je me suis affirmée et n’ai pas peur d’exprimer mes idées.

Quel a été le moment le plus intense du tournage?

Celui où Ariel apparaît pour sauver le prince Éric. Nous avons tourné dans les immenses réservoirs des studios Pinewood et j’ai vraiment cru que mon partenaire, Jonah Hauer-King, allait se noyer. Il portait de grosses bottes lourdes aux pieds. Nous étions dans l’eau avec la tempête et les éclairs simulés sur cet immense plateau. Je devais faire semblant d’être la petite sirène parfaite qui est dans son élément aquatique, mais j’avais ce gars qui fait le double de mon poids et de ma taille à soutenir, alors qu’il se débattait pour ne pas couler. Il n’y a pas beaucoup de simulation dans cette scène à l’écran (rires). C’est presque la réalité.

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