Prix au Luxembourg – Confirmé ce mercredi, l'index est basé sur 40 000 prix

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Prix au LuxembourgConfirmé ce mercredi, l'index est basé sur 40 000 prix

LUXEMBOURG – L’indexation des salaires est tombée ce mercredi, annonce le Statec. L'index est basé sur des données pointues, régulièrement actualisées.

par
Joseph Gaulier
Les prix sont évalués et régulièrement actualisés dans les fichiers du Statec.

Les prix sont évalués et régulièrement actualisés dans les fichiers du Statec.

Editpress

Ça y est, l'index est tombé. Le Statec l'a annoncé ce mercredi matin, confirmant des informations de L'essentiel. L'inflation a en effet atteint le seuil de 2,5%, entraînant une augmentation équivalente des salaires, traitements et pensions à compter du 1er avril. Pour son calcul des tranches indiciaires, l’institut des statistiques évalue «environ 40 000 prix de produits classés en 250 rubriques, qui contiennent elles-mêmes une douzaine de divisions», explique Jérôme Hury, chef de la division Statistiques sociales.

L’indice des prix se base «sur une classification internationale, mais ensuite les États pondèrent en fonction des dépenses. Par exemple, si le Luxembourg constate une augmentation de la consommation des carburants, leur importance sera réévaluée une fois par an par un règlement grand-ducal», reprend l’expert. Le Statec tient compte des fichiers de consommations renseignant sur les quantités vendues et les prix de vente, ainsi que de l’étude annuelle sur le budget des ménages. Les prix retenus sont ceux correspondant à la moyenne des six derniers mois, afin de lisser les variations des prix très volatils.

Les salaires et pensions peuvent évoluer… dans les deux sens!

L’indice qui sert à calculer l’index n’est pas celui «à la consommation harmonisé», qui mesure tout ce qui est consommé sur le territoire, mais celui «de la consommation nationale», qui se concentre sur les achats des résidents. Les touristes et frontaliers en sont exclus, ce qui a principalement une influence sur les achats d’alcool, de tabac et de carburants, qui gonflent la part allouée à ces produits dans le panier.

L’énergie et les carburants représentent aujourd’hui 8% des achats, l’alimentation 12,6%, les loyers 7,8%. Ces derniers sont payés par les seuls locataires, tandis que les propriétaires ne voient pas leur remboursement de prêt comptabilisé dans l’index. «C’est une décision politique internationale, comme notamment la neutralisation de la hausse des accises et de la TVA sur le tabac ou de la nouvelle taxe CO2 sur les carburants, pour des raisons écologiques qui ont quant à elles été décidées au niveau national», glisse Jérôme Hury.

À noter qu’une baisse durable des prix entraînerait aussi une réévaluation. «Le mécanisme d’index joue dans les deux sens, donc les salaires et pensions diminueraient de 2,5%, explique l’expert. Mais il faudrait que la tendance soit durable sur une longue période et ce n’est jamais arrivé».

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