Attention aux «Little brothers»!

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Attention aux «Little brothers»!

Chercheur en criminologie, Benoît Cagnon participe ce soir au
colloque sur la cybercriminalité. Il souligne les risques du web 2.0.

«L'essentiel»: Le web participatif facilite trop les pratiques délictueuses?

Benoît Cagnon : Le risque, c'est la multiplication des identités virtuelles. Elles créent de nouveaux risques car elles engendrent de nouvelles façons de faire et il devient difficile de retracer les activités des internautes, ce qui facilite les abus.

Vouloir tout retracer, c'est le retour de «Big brother»...

Il n'existe pas de Big brother mais plutôt une multitude de Little brothers. Il y a une volonté de surveillance des autorités mais aussi une contre-surveillance des individus. Ce n'est pas là le problème.

Et quel est le problème?

Sur le web 2.0, les gens donnent beaucoup d'informations sur eux, sur des forums ou des sites comme facebook. Pour obtenir certaines informations, on demande des logins et mots de passe. Ensuite, il suffit d'obtenir ces mots de passe pour accéder à des données que les internautes croient sûres.
Il ne faut donc pas être participatif?
Il vaut mieux laisser le moins de données personnelles. Si vous donnez le nom de votre chien pour une photo sur Facebook et que ce nom est la réponse à la question pour récupérer votre mot de passe, vous avez un problème.

Recueilli par Linda Cortey

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