VidéoAu cœur de l'entraînement de Sarah De Nutte
LUXEMBOURG - La Luxembourgeoise débute ses premiers JO, samedi, après un entraînement acharné à la Coque en juillet.
Sarah De Nutte nous a accueillis lors de son entraînement avant les JO.
Début juillet, à trois semaines des Jeux, on s’activait dans les entrailles de la Coque. Au -2, il fallait traverser un long couloir avant d’arriver au niveau de la salle de tennis de table. À chaque pas, le bruit incessant des balles en mouvement s’intensifiait. Autour des six tables largement espacées, une quinzaine de personnes s’affairaient dont Sarah De Nutte, qui a depuis décollé pour Tokyo, où elle disputera ses premiers JO. «C’était un rêve depuis des années d’aller aux Jeux olympiques», expose la Luxembourgeoise de 28 ans, qui entre en lice samedi, au 1er tour.
Pour faire bonne figure dans la capitale japonaise, De Nutte s’est entraînée dur en compagnie de Ni Xia Lian, l’autre représentante du tennis de table grand-ducal au pays du soleil levant. «Nous avons aussi deux sparring-partner avec nous», détaillait la Luxembourgeoise, début juillet. Afin d’être prête à affronter n’importe quel style de jeu, la joueuse de Saint-Quentin tapait la balle tantôt avec Olah Benedek, un Finlandais classé 85e mondial, «avec un très bon revers et un gros service» tantôt avec Yang Ting, une Chinoise «très bonne défenseure». Des séances de 2h30 qui peuvent parfois se reproduire plusieurs fois par jour.
Les JO, une histoire de famille
En participant à sa première olympiade, Sarah De Nutte reprend le fil d’une histoire familiale avec l’épreuve aux anneaux. «Ce qui est marrant c’est que je suis la troisième de ma famille à me qualifier pour les Jeux. Le frère de ma grand-mère (Jos Romersa) a été aux Jeux en 1936 à Berlin, en gymnastique et son fils (Marc Romersa), le cousin de ma mère, 40 ans après, a été aux JO de 1976 (à Montréal) en saut en hauteur. Tous les deux pour le Luxembourg». Mais avec cet héritage, la pongiste ne se met aucune pression pour ses premiers Jeux: «Si je vais au 3e tour je serais déjà très heureuse. Chaque match gagné aux Jeux sera du bonus».
Si la 74e joueuse mondiale jouera dans des salles vides, elle se réjouit tout de même d’évoluer dans un pays où le tennis de table est un des sports rois. «Au Japon, c’est très médiatisé, les joueuses sont de vraies stars», souligne De Nutte qui à 28 ans, trouve qu’elle «continue de s’améliorer». Peut-être grâce au yoga qu’elle a commencé pendant la pandémie: «Ça aide à se concentrer sur le moment présent. Je trouve que c’est bien pour la concentration et la maîtrise du corps». De quoi aborder ces premiers Jeux sereinement.
(Nicolas Grellier/ L'essentiel )