Jusqu'où vont grimper les prix des carburants?

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a indiqué la semaine dernière qu'une «importante pénurie de l'offre» était à prévoir, après l'annonce, début septembre, de la prolongation des coupes dans les productions et les exportations russes et saoudiennes. Ces coupes devraient se traduire par «un déficit substantiel» d'un million de barils par jour pour les pays de l'OPEP+, «augmentant le risque» de «volatilité» sur les marchés, a précisé l'AIE.

Dans ce contexte, les prix à la pompe risquent-ils de s'envoler au Luxembourg ces prochaines semaines? Affichant un tarif de respectivement 1,926 euro/l, 1,700 euro/l et 1,739 euro/l, le sans plomb 98, le sans plomb 95 et le diesel approchent de leur niveau record (ils n'ont plus été aussi chers depuis novembre 2022).

«Il est très difficile d'évaluer aujourd'hui dans quelle mesure ce manque de l'offre au niveau global se répercutera sur les prix au Luxembourg, indique Jean-Marc Zahlen, secrétaire général du Groupement Énergies Mobilité Luxembourg (GEML). La décision de la Russie et de l’Arabie saoudite de prolonger la limitation de la production va certes entraîner une pression sur l’offre globale, mais il y a beaucoup d’incertitudes sur la demande, notamment en Europe».

Interrogé, le ministère de l'Énergie explique qu'à ce stade, une nouvelle ristourne sur le prix des carburants n'est pas prévue au Grand-Duché. Rappelons que du 13 avril 2022 au 31 août 2022, un rabais de 7,5 centimes/litre avait été négocié par la tripartite afin de contrer l'envolée des prix à la pompe. La réduction sur le prix de vente du mazout de chauffage, elle, reste en vigueur jusqu'au 31 décembre 2024.