Big Fish au LuxembourgAu Luxembourg, «pas qu'un avantage fiscal»
LUXEMBOURG - Quelques jours après le salon Luxembourg-Gaming.com, «L’essentiel Online» a rencontré la directrice du bureau luxembourgeois de Big Fish, acteur majeur des jeux online.

600 employés dans le monde, 3 000 jeux dits «casual» (NDLR: pour grand public), deux milliards de téléchargements, Big Fish est sans conteste un acteur incontournable des jeux online depuis 2002.
Et depuis 2011, le siège européen du marketing et des ventes est au Luxembourg, au Kirchberg. «Nous sommes installés au Luxembourg pour une proximité géographique avec deux gros marchés, la France et l’Allemagne, nos plus gros marchés européens en plus de la Grande-Bretagne, précise Gaëlle Aubery, directrice du marketing européen. Nous avons d’ailleurs un siège à Cork en Irlande, le siège européen pour la localisation (NDLR: la traduction) des jeux et le business».
«Ce n'est pas une coquille vide»
Originaire de Seattle, Big Fish a donc choisi le Grand-Duché et l’Irlande pour se tourner vers l’Europe. Des localisations qui s’apparentent à celles d’autres éditeurs de contenu comme Google ou Amazon, qui ne se sont jamais cachés de l’avantage fiscal de ces pays. La taxation d’entreprise y est plus souple, la taxe sur les produits numériques, réduite. «Non, nous ne sommes pas "juste" une boîte postale au Kirchberg», affirme Gaëlle Aubery. «Il y a certes l'avantage fiscal, mais ce n'est qu'un bénéfice supplémentaire». Et la nouvelle directrice, arrivée en avril dernier pour monter une équipe, a des exemples concrets à appuyer. «Nous allons doubler notre effectif au Luxembourg début 2013. Nous allons également bientôt déménager dans des nouveaux locaux, j’espère au centre-ville. On recrute, on démontre qu’on mise sur le Luxembourg. Ce n’est pas une coquille vide». Après la conférence sur les jeux online, «nous avons senti une vraie effervescence et on compte profiter de l'approche multiculturelle et de l'infrastructure ICT» du pays.
Big Fish a annoncé un chiffre d’affaires 2011 de 180 millions de dollars dont 50% des revenus sont gagnés en dehors des États-Unis. En plus de ses 3 studios nord-américains, la compagnie est présente en Europe. Mais la société ne veut donner aucun chiffre sur le nombre d’employés au Luxembourg. Au départ spécialisée dans le développement, elle se positionne désormais comme une «place de marché» qui propose des jeux sur smartphones, Internet mais aussi PC et consoles, à l’image de la machine de guerre qu’est Valve... au Luxembourg depuis quelques mois.
(Jonathan Vaucher/L'essentiel Online)