Permettre aux élèves de se défendre face aux agressions parfois violentes

«Offrir à tous les enfants la possibilité de se défendre, que ce soit face aux agressions, au harcèlement...». Le propos de Fabian Belamine, 56 ans, 4e dan de karaté, est limpide. L'année scolaire dernière, l'Athusien a prodigué des cours de self-défense à l'École européenne au Kirchberg, à raison d'une fois 1h15 hebdomadaire.

«Au départ, il y avait 28 élèves de 9 à 15 ans; ils n'étaient plus que 18 à la fin. Ils apprennent non seulement des rudiments de techniques, mais aussi des automatismes, des attitudes, des comportements à avoir face à une situation de danger. Mais cela reste de la défense, et en aucun cas de l'agression», insiste le coach.

D'après de nombreux témoignages reçus, Fabian Belamine est parti du constat que «le danger est de plus en plus présent au sein des écoles, mais aussi en dehors, aux arrêts de bus, etc., qu'il s'agisse d'agressions physiques, parfois même au couteau, ou morales, notamment à travers les réseaux sociaux».

Celui qui espère reconduire son enseignement cette année («cela va dépendre de la demande») a trouvé les élèves «très réceptifs, certains étant demandeurs de poursuivre plus loin l'apprentissage». Pour Fabian Belamine, il serait «intéressant d'inclure le self-défense dans l'apprentissage général, mais le gros souci est le manque de professeurs».