Affaire au Luxembourg«Aucun employé n’est parti», assure le groupe L’Enfant Roi
LUXEMBOURG – Visé fin janvier par une pétition signée par «des salariés à bout», le groupe de crèches L'Enfant Roi a pris des mesures et juge cette «affaire close».
- par
- Nicolas Martin

«L'ambiance est excellente. L'équipe est soudée et travaille bien. Il faut que cette histoire s'arrête. Cette pétition venait d'une extrême minorité d'employés, 3 ou 4, et de gens qui ne sont plus chez nous», indiquait mercredi à L'essentiel Pierre Godard, fondateur du groupe de crèches L'Enfant Roi. «Nos établissements sont complets. Aucun employé n'est parti, aucun parent n'a résilié. C'est une mauvaise histoire dont plus personne ne parle».
Fin janvier, le texte en ligne, dénonçant les conditions de travail et un manque de personnel dans les crèches du groupe, avait créé l'émoi. Il comptait samedi 879 signatures. Selon nos informations, une réunion s'est tenue avec la représentation des salariés le 6 février. La direction y a assuré avoir reçu le soutien des parents et de la majorité des autres employés «choqués», affirme Pierre Godard.
«Il y aura une éducatrice en plus par crèche»
Le groupe a aussi évoqué le problème de «l'absentéisme» et indiqué avoir recruté du personnel. «Il y aura une éducatrice en plus par crèche», indique le compte-rendu. «Ce n'était pas lié à la pétition, précise Pierre Godard. C'est une réflexion que nous avions depuis un certain temps eu égard au nombre important d'enfants de moins de deux ans. Cela nous conduit à aller au-delà des minima fixés par le ministère».
Selon d'ex-salariés une formation, devant être remboursée (au prorata de la période travaillée) en cas de départ durant les premières années, freinerait les possibilités de départs. Interrogé à ce sujet, Pierre Godard répond qu'elle «n'est pas obligatoire, réalisée sur le temps de travail» et permet à un personnel qualifié d'évoluer.

Le taux d'inscription est resté stable
Suite à la pétition, le ministère de l'Éducation nationale a, engagé un «contrôle administratif», indiquait la direction de l'Enfant Roi dans le rapport de la réunion du 6 février. «Ce n'est pas un problème car nous travaillons dans la légalité», a précisé le groupe, évoquant une procédure courante. «Les échanges se passent très bien. Nous avons des relations étroites avec le ministère», insiste Pierre Godard. La direction note que le taux d'inscription est resté stable et que les emplois «ne sont pas en danger».
«La cellule responsable auprès de la Direction générale du secteur de l’Enfance du ministère a rencontré le gestionnaire», confirme le ministère de l'Éducation nationale à L'essentiel, ajoutant que «tant que le dossier n’est pas clôturé, aucune information le concernant ne peut être diffusée».