Réfugiés au Luxembourg«Aucun vrai mineur n'a subi cet examen médical»
LUXEMBOURG - Jean Asselborn s'est exprimé sur les critiques concernant l'examen des parties génitales que subissent certains jeunes réfugiés.

Les services de l’immigration vérifient si les jeunes demandeurs d'asile sont bien mineurs.
Le ministre de l'Immigration, Jean Asselborn, a répondu point par point aux critiques de la CCDH sur les conditions d'accueil des demandeurs d'asile. La commission consultative des droits de l'homme avait notamment tancé le Luxembourg pour un examen médical qualifié «d'indigne».
En cas de doute sur l'âge d'un réfugié, il est en effet procédé à une inspection des parties génitales. Si cette pratique est reconnue par le ministre, il réfute les conditions dénoncées par la commission. «Les personnes ne sont ni palpées, ni même touchées, et les parties génitales ne sont en aucun cas mesurées ou photographiées. Il s'agit uniquement d'une inspection visuelle».
Des «mineurs» âgés... de 27 ans
Jean Asselborn insiste également sur le fait que cet examen n'est pratiqué qu'en cas de doute sérieux sur l'âge de personnes qui prétendent être mineures. D'après le ministre, à chaque fois qu'il a été pratiqué, la majorité de la personne a été révélée. «Aucun vrai mineur n'a jamais dû s'y soumettre», martèle-t-il. Une affirmation que conteste l'ASBL Passerell, qui travaille à l'intégration des réfugiés. Elle cite notamment le cas d'un jeune homme «probablement majeur mais sur qui un doute subsiste».
Sur les huit test effectués en 2018, certaines personnes avaient en réalité 26 ou 27 ans. Pour justifier cette pratique, le ministre des Affaires étrangères insiste sur la nécessité «d'empêcher des adultes de bénéficier frauduleusement de dispositions avantageuses réservées aux enfants».
(th/L'essentiel)