Au MaliAux urnes malgré les violences et le virus
Les Maliens sont appelés à élire leurs députés dimanche lors de législatives à fort enjeu, malgré la persistance des violences, la propagation du coronavirus.

Les électeurs doivent renouveler les 147 sièges du Parlement en deux tours, dimanche et le 19 avril.
Les Maliens sont appelés à élire leurs députés dimanche lors de législatives à fort enjeu, malgré la persistance des violences, la propagation du coronavirus, qui a fait samedi sa première victime, et l'enlèvement du chef de l'opposition, «vraisemblablement» par une branche d'Al-Qaïda. Les électeurs doivent renouveler les 147 sièges du Parlement en deux tours, dimanche et le 19 avril. Les bureaux de vote ouvrent en principe de 8h à 18h GMT.
Un des enjeux est tout simplement que le scrutin puisse se tenir partout, alors qu'une large partie du territoire est en proie à des violences quasi quotidiennes. Les quelque 200 000 déplacés que compte le pays ne pourront en tout cas pas voter, car «aucun dispositif n'a été établi», selon un responsable du ministère de l'Administration territoriale, Amini Belko Maïga.
Le mandat de l'assemblée issue des élections de 2013, qui avaient octroyé une majorité substantielle au président Ibrahim Boubacar Keïta, était censé s'achever fin 2018. Mais les élections ont été repoussées à différentes reprises en raison de la dégradation de la sécurité et des querelles politiques. Les attaques jihadistes, les violences intercommunautaires, le brigandage et les trafics continuent, malgré la présence de forces françaises, régionales et de l'ONU.
(L'essentiel/afp)