Sur «France 2»«Quelqu'un m'a bousillée»: les larmes de Chimène Badi
La chanteuse était l'invitée d'«Un dimanche à la campagne» sur France 2 et a confié qu'elle était tombée sur une personne qui l'avait maltraitée.
Elle a aujourd'hui 40 ans et revient sur le devant de la scène avec un album dédiée à son idole, Édith Piaf: Chimène Badi semble à l'apogée de sa confiance en elle. Mais il lui a fallu passer par un chemin compliqué. Qui l'a transformée physiquement. Un peu ronde à ses débuts, la chanteuse est parvenue à perdre du poids. Et puis «il s'est passé des choses difficiles et des rencontres pas agréables dans mon métier», a-t-elle confié à Frédéric Lopez dans l'émission «Un dimanche à la campagne».
«C'est quelqu'un qui va vous bousiller, qui va bousiller votre carrière, qui va bousiller votre mental, qui va bousiller votre personne...», explique-t-elle émue. «Et qui va un peu faire de vous un pantin. C'est rencontrer une personne qui va bouleverser votre vie, mais pas dans le bon sens», ajoute-t-elle avant de retrouver le sourire et de confier que «c'est un immense mal mais pour un immense bien» parce que ça lui a fait «comprendre énormément de choses» et lui redonner l'énergie pour croire en elle.

«Avec de la force, on peut y arriver»
Mais elle a dû passer par une période compliquée, notamment en mangeant énormément: «Je m'apaisais, on remplit un vide. Mais c'est de la douleur à l'état pur par contre», explique-t-elle, la voix brisée par l'émotion. «Parce que sur le moment, peut-être que ça apaise, mais derrière on est tellement déçu de nous, déçu de se faire du mal aussi, comme ça gratuitement pour d'autres», conclut-elle en essuyant quelques larmes. Avec l'envie de délivrer un message positif: «Mais avec de la force, avec l'envie de s'en sortir, avec le bon entourage, on y arrive, on peut y arriver».
Un entourage qui a enduré aussi beaucoup de souffrance, a-t-elle raconté. Elle s'est en effet souvenue que quand sa famille est arrivée dans le petit village de Soubirous dans le Lot-et-Garonne après avoir quitté le camps de Bias, «où tous les Algériens ont vécu», «on est la première famille de confession musulmane à arriver dans ce village».
«Bande de sales arabes, rentrez chez vous»
Et l'accueil n'est pas des plus chaleureux. «Les gens passent en voiture et nous hurlent: 'bande de sales arabes, rentrez chez vous' (...) Je vois ma mère qui a peur, qui flippe. Parce qu'on reçoit aussi des coups de téléphone qui sont très violents». Elle se souvient d'avoir décroché «vers 7-8 ans et c'est horrible ce que j'entends à l'autre bout du fil, ça bouleverse, ça marque, ça fait peur mais on va rester solide parce que ma mère est forte».
Une force qui lui a permis de passer le casting de «Popstars», de sortir l'album «Entre nous» (qui sera vendu à plus de 450 000 exemplaires), de chanter avec Johnny Hallyday au Stade de France et de voir sa carrière décoller.