Barack Obama signe un chèque en faveur d'Hillary Clinton
Le candidat démocrate à la présidentielle américaine a signé jeudi soir un chèque de 2 300 dollars pour aider son ancienne rivale à éponger ses dettes.

Au travers de ce chèque au profit d'Hillary Clinton, Barack Obama engage les grandes manoeuvres afin de tenter de réconcilier le parti démocrate. (afp)
"M. Obama m'a personnellement donné un chèque", a déclaré sur CNN celui qui fut le bouillant directeur de campagne de Mme Clinton, Terry McAuliffe - avant que le montant soit précisé par un assistant du sénateur de l'Illinois.
"On aide, c'est important", a déclaré pour sa part Penny Pritzker, à la tête du comité de financement de M. Obama, en signant un chèque de 4 600 dollars (en son nom et en celui de son mari, soit 2 300 euros chacun, le don maximum autorisé par la loi américaine). Les dettes de campagne de Mme Clinton sont évaluées à quelque 22,5 millions de dollars, dont quelque 11,4 millions puisés dans ses fonds personnels.
Appel aux frands bailleurs de fonds démocrates
La participation de M. Obama aux efforts pour rembourser ces dettes est considérée comme essentielle pour concrétiser la réconciliation des deux anciens rivaux, après cinq mois de primaires acharnées. Certains partisans de Mme Clinton estiment que M. Obama devrait aller plus loin en demandant aux centaines de milliers de donateurs modestes l'ayant soutenu de se joindre à cet effort, ce qu'il n'a pas fait.
Mais en s'adressant à d'importants bailleurs de fonds démocrates, dont de nombreux proches de Mme Clinton, réunis dans un grand hôtel de Washington, M. Obama s'est fait chaleureusement applaudir en annonçant qu'il avait demandé à ses principaux soutiens financiers de "sortir leur chéquier et se mettre au travail (...) - il faut s'occuper de la dette qui reste (à Mme Clinton)", a-t-il dit.
La candidature Clinton a été celle des possibles
Ces gestes de réconciliation sonnants et trébuchants ont eu lieu lors d'une réunion privée, à la veille de leur premier rassemblement public prévu vendredi dans un village au nom symbolique, Unity (New Hampshire). "Il faut que l'élection de Barack Obama comme prochain président des États-Unis soit la priorité de notre vie", a lancé Mme Clinton lors de cette réunion empreinte d'émotion.
Quand il a pris la parole à son tour, le sénateur de l'Illinois a confié l'admiration qu'avait suscité la candidature de Mme Clinton jusque chez sa grand-mère, qui dans sa vie professionnelle avait gravi un à un les échelons d'une banque. "Quand je vois l'instinct qu'a (Mme Clinton) pour se battre au nom de ceux qui ont besoin d'un champion, elle me rappelle un peu moi", avait dit la grand-mère d'Obama, cité par son petit-fils. Il s'est également félicité que sa propre fille de 9 ans, Malia, "prenne pour argent comptant que bien sûr une femme puisse être présidente".
lessentiel.lu avec AFP