Yann Arthus-Bertrand«Beaucoup de place aux peuples du Sud»
«Human» a été projeté au Luxembourg. Yann Arthus-Bertrand le promène partout avant de le sortir en DVD.

Un coffret DVD «Human» sortira à la rentrée. En attendant, le réalisateur français de 70 ans voyage pour présenter son film «Human», sorti en septembre 2015. Celui qui est aussi photographe, reporter et écologiste en profite pour présenter son association qui aide les enfants défavorisés.
Yann Arthus-Bertrand, pourquoi avez-vous fait ce film?
J’avais envie de parler des gens, de l’amour, du vivre ensemble, de la destruction. L’homme est capable du pire et du meilleur. Ce que transmettent les témoignages ne peut être transmis par aucun scientifique ou journaliste.
Comment avez-vous trouvé ces gens et obtenu des récits aussi forts?
Nous avons fait une heure d’interview avec chaque personne que l’on voit quelques minutes dans le film. Il y a eu des recherches en amont. J’ai donné beaucoup de place aux peuples du Sud, car souvent ceux qui n’ont jamais parlé devant une caméra se laissent aller. Et ceux qui ont traversé de dures épreuves ont souvent davantage de choses à dire.
Vous travaillez sur un nouveau projet. Quel est-il?
Durant le tournage de «Human», j’ai réalisé à quel point la vision des femmes différait de celle des hommes. Je prépare un nouveau film centré sur elles, «Women». Je suis véritablement sidéré par ce que j’apprends depuis six mois, sur ce qu’elles vivent encore aujourd’hui. C’est passionnant!
Est-ce qu’il reste encore des pays où vous n’êtes pas allé?
Je crois que j'ai dû voyager dans 120 pays. Mais cela ne veut rien dire. On a beau être allé trois fois au même endroit, on ne connaît pas grand-chose au final.
(L'essentiel)