Au Luxembourg: Beaucoup moins d'épisiotomies dans les salles d'accouchement

De nombreuses femmes enceintes la redoutent: l'épisiotomie, acte chirurgical qui consiste à inciser le périnée pour faciliter le passage de bébé, est en net recul au Luxembourg. Après avoir atteint 38,1% (!) en 2007, elle était pratiquée lors de plus d'un accouchement sur 5 (21,9%) en 2017, contre moins d'un accouchement sur 8 (13,7%) en 2019, selon le rapport «Surveillance de la santé périnatale au Luxembourg», publié lundi. Ce taux tombe même à 10,8% si on prend en compte les épisiotomies seules, en excluant les déchirures associées.

Des chiffres désormais bien en dessous des recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français de 2015, lequel estime que le taux global national devrait se situer en dessous de 30%.

Le Luxembourg a également changé de cap en ce qui concerne la césarienne, qui est désormais moins automatique: elle concernait 28,8% des accouchements en 2020 selon des chiffres du ministère de la Santé dévoilés en janvier, après avoir atteint 32,2% en 2014 et 2016. À noter que de son côté, le taux d'accouchements avec instruments (forceps, ventouse, cuillère, spatules...) reste stable (aux alentours de 11,5%).

On note aussi une légère baisse du déclenchement du travail: de 26,3% en 2016 à 24,7% en 2019. 59,2% des débuts de travail étaient ainsi spontanés en 2019 contre 57,2% en 2013.

Côté anesthésie, 63,6% des femme qui ont accouché ont choisi la péridurale, auxquelles il faut ajouter la péridurale ambulatoire (8,6%) qui permet aux femmes d'être soulagées sans être immobilisées dans leur lit. À noter que 26,9% des femmes ont été des «guerrières»: elles ont accouché sans aucune anesthésie, un chiffre stable ces dernières années quand elles étaient encore plus de 30% en 2011.