RockBen Harper revient pour prôner la paix et le blues
Sur son 13e opus «Call It What It Is»,
l’Américain retrouve
sa formation originale,
The Innocent Criminals.

Le cas de Michael Brown, 18 ans, abattu dans le Missouri deux jours avant Ezell Ford, a été «mon point de bascule, je me suis retrouvé dos au mur», explique Ben Harper, dont le 13e album studio «Call It What It Is» est sorti vendredi. «Il faut appeler ça par son nom: c’est un meurtre», lance le Californien sur la chanson titre, à l’entraînante intro bluesy, en citant le nom de trois jeunes morts dans l’Amérique d’Obama.
«Ce n’est pas parce que vous ne regardez pas un problème qu’il disparaît», prévient le chanteur à la voix calme et posée, dont les concerts résonnent plus souvent d’appels à la paix qu’à la révolte. L’Américain est de nouveau accompagné de son groupe original, les Innocent Criminals, une première en huit ans.
Ben Harper et ses acolytes renouent avec une musique blues-rock menée par la guitare «slide» de leur leader. Leurs fans retrouveront avec bonheur des ambiances rocailleuses («When Sex Was Dirty»), avec des références reggae («Finding Our Way») ou de magnifiques ballades («Deeper and Deeper», «All That Has Grown», «Goodbye To You»). Mais aussi des refrains lumineux plus inhabituels, comme ce «Pink Balloon» inspiré par ses filles.
«Call It What It Is», Ben Harper & the Innocent Criminals, dispo. (Universal).