Politique franco-luxembourgeoise – Bettel: «Cattenom est un site qui nous fait peur»

Publié

Politique franco-luxembourgeoiseBettel: «Cattenom est un site qui nous fait peur»

LUXEMBOURG - Les Premiers ministres luxembourgeois et français ont évoqué ce lundi l'avenir de la centrale nucléaire de Cattenom.

20160411 Luxembourg-Ville/  LUXEMBOURG: le premier Ministre fran�ais Emmanuel Valls accompagn� des Secr�taires d'Etat harlem Desir et Christian Eckert visitant lundi 11 avril 2016  le premier Ministre Xavier Bettel accompagn� de quelques membres du gouvernement luxembourgeois � l'H�tel de Bourgogne � EDITPRESS/Jean-Claude Ernst20160411 Luxembourg-Ville/  LUXEMBOURG: le premier Ministre fran�ais Emmanuel Valls accompagn� des Secr�taires d'Etat harlem Desir et Christian Eckert visitant lundi 11 avril 2016  le premier Ministre Xavier Bettel accompagn� de quelques membres du gouvernement luxembourgeois � l'H�tel de Bourgogne � EDITPRESS/Jean-Claude Ernst

20160411 Luxembourg-Ville/ LUXEMBOURG: le premier Ministre fran�ais Emmanuel Valls accompagn� des Secr�taires d'Etat harlem Desir et Christian Eckert visitant lundi 11 avril 2016 le premier Ministre Xavier Bettel accompagn� de quelques membres du gouvernement luxembourgeois � l'H�tel de Bourgogne � EDITPRESS/Jean-Claude Ernst20160411 Luxembourg-Ville/ LUXEMBOURG: le premier Ministre fran�ais Emmanuel Valls accompagn� des Secr�taires d'Etat harlem Desir et Christian Eckert visitant lundi 11 avril 2016 le premier Ministre Xavier Bettel accompagn� de quelques membres du gouvernement luxembourgeois � l'H�tel de Bourgogne � EDITPRESS/Jean-Claude Ernst

Editpress/Upload

Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel a appuyé son souhait de voir stopper l'activité de la centrale nucléaire de Cattenom, auprès de son homologue français, Manuel Valls, en visite ce lundi au Grand-Duché. «Le site de Cattenom (NDLR: en Moselle française, à la frontière luxembourgeoise) est un site qui nous fait peur», a lancé Xavier Bettel, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de travail. Avant d'insister: «Notre plus grand souhait serait que Cattenom ferme car s'il y a un problème grave, le Grand-Duché est rayé de la carte».

«Conscient de l'importance des emplois», le Premier ministre a ainsi annoncé la volonté du gouvernement luxembourgeois de participer à la reconversion de la centrale, si la France venait à faire ce choix. «Le Grand-Duché serait prêt à s'engager dans un projet transfrontalier, pourquoi pas avec la Sarre et la Rhénanie Palatinat, pour un projet différent, en lien avec les énergies renouvelables. Si cela va dans ce sens, on est prêt à participer financièrement», a complété Xavier Bettel, déjà satisfait que l'information autour de l'activité de la centrale «fonctionne».

«Le message est passé», a répondu Manuel Valls, sans s'avancer sur une éventuelle fermeture de l'infrastructure, qui reste «un choix souverain de la France». «Nous devons répondre aux inquiétudes par l'information et la consultation, et par des garanties sur la sécurité», a poursuivi le socialiste français. La loi de transition énergétique en France prévoit de réduire la part de l'énergie nucléaire de 75% à 50% d'ici 2025 dans la production électrique nationale, «mais il restera une part importante de nucléaire», a conclu Manuel Valls.

Réécoutez, ci-dessous, la conférence de presse de Xavier Bettel et Manuel Valls

(Mathieu Vacon/L'essentiel)

Pas de soutien à Deltour et Perrin

Le procès qui va s'ouvrir au Luxembourg pour les Français Antoine Deltour et Edouard Perrin, impliqués dans l'émergence des LuxLeaks «est une affaire qui concerne la justice luxembourgeoise», a estimé Manuel Valls, rappelant que la France travaillait à une législation plus protectrice pour les lanceurs d'alerte. «Il y a un intérêt évident de bénéficier de règles harmonisées au niveau européen», a indiqué le Premier ministre français.

Quelle harmonisation fiscale?

Interrogé sur une éventuelle harmonisation de la fiscalité au niveau européen, Xavier Bettel s'est dit «prêt à discuter de l'assiette fiscale des sociétés». Mais s'il s'agit par exemple de toucher à la TVA, le Premier ministre luxembourgeois a affiché sa réticence, insistant sur son «aspect social», symbolisé par la TVA à taux super-réduit.

Ton opinion