Planning familialBientôt un pic de «bébés Covid» au Luxembourg?
LUXEMBOURG - Le Covid et le confinement ont eu des effets sur la sexualité des résidents. Mais également sur les IVG (interruption volontaire de grossesse).

Le confinement devrait avoir un effet sur les naissances au Luxembourg.
Le confinement d'avril/mai va-t-il entraîner une hausse des naissances au Luxembourg? Oui, d'après le Planning familial qui s'attend à «un pic en cette fin d’année 2020 ou début 2021. Mais l'année prochaine, ça devrait se
stabiliser "naturellement"», précise le centre dans un communiqué transmis lundi. Cela ne signifie pas pour autant que ce moment unique dans l'histoire récente du Luxembourg a été bien vécu par tous sur le plan de la santé sexuelle.
Ainsi, si les couples qui «ont vécu positivement» le confinement ont «augmenté la fréquence de leurs rapports», «la survenue de la tristesse ou de la dépression réactionnelle en réaction à la pandémie a réduit la sexualité» de certains. Les célibataires ont été les premiers touchés avec une tendance à davantage «d’autosexualité», écrit le Planning.
Des IVG retardées, plus de départs aux Pays-Bas
Un autre élément mis en avant est la baisse du nombre de pilules du lendemain délivrées (-17% sur l'année), notamment en avril/mai ou «presque aucune pilule n'a été distribuée pendant deux mois». De manière générale, le Planning note «une réduction de 10% de pilules contraceptives prescrites» malgré la présence d'un médecin supplémentaire dans l'équipe.
Concernant les IVG (interruption volontaire de grossesse), les avortements n'ont pas été moins nombreux, mais plusieurs interventions chirurgicales ont été retardées en raison des mesures Covid, et les femmes qui se sont présentées étaient en moyenne plus âgées. Conséquences directe ou non, le Planning familial a constaté une recrudescence d'interventions réalisées aux Pays-Bas, où le délai légal est plus long (24 semaines contre 12 au Luxembourg).
Enfin, le Planning familial s'inquiète d'une «forte diminution» des dépistages aux IST (Infections sexuellement transmissibles) et relaie une hausse des «rendez-vous psychologiques», signe des effets pervers de la pandémie et du confinement sur une partie de la population.
(th/L'essentiel)