Bénéfices au 2e trimestreBNP Paribas engrange 500 millions de plus que prévu
La banque a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net en hausse de 31% à 2,105 milliards d'euros, un chiffre nettement supérieur aux attentes.
Les analystes tablaient sur un profit net de 1,630 milliard d'euros, selon le consensus établi par Dow Jones Newswires. S'il n'est pas négligeable, à 1,08 milliard d'euros, le coût du risque (provisions constituées pour faire face aux crédits non remboursés) est divisé par deux par rapport à la même période de 2009, qui constituait un pic pour le groupe, et recule même de 19% par comparaison au premier trimestre 2010, selon un communiqué publié lundi. Ce reflux bénéficie principalement à la banque de détail, dont le résultat avant impôt est plus que doublé.
À la bonne tenue de la France, de l'Italie et du Bénélux s'ajoutent le redressement de la zone Europe Méditerranée et de la filiale américaine Bancwest. L'autre source de progression du résultat vient du pôle Investment solutions, qui regroupe la gestion d'actifs, la banque privée, l'assurance et les métiers titres. Il profite notamment du dynamisme de l'assurance ainsi que d'une hausse des coûts inférieure à celle des revenus. Ces deux moteurs de croissance du bénéfice compensent le ralentissement en banque de financement et d'investissement, constaté chez la plupart des grandes banques actives dans ce métier.
Le bénéfice avant impôt de l'activité marchés de capitaux, comprise dans le pôle banque de financement et d'investissement, est divisé par trois, un effet de base attribuable au fait que le deuxième trimestre 2009 avait produit des résultats «hors norme», selon la banque. Le deuxième trimestre 2010 a également été marqué par «un contexte de marché très défavorable, caractérisé par une volatilité extrême et une baisse de la liquidité alimentées par les inquiétudes de certains investisseurs sur les actifs européens», souligne BNP Paribas. Un effet partiellement compensé par la bonne performance de l'activité de financement et la baisse importante des frais de gestion.
lessentiel.lu avec AFP