au Nigeria – Boko Haram prend Chibok, ville des élèves enlevées

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au NigeriaBoko Haram prend Chibok, ville des élèves enlevées

Chibok, la ville du nord-est du Nigeria où ont été enlevées 276 lycéennes en avril, est tombée jeudi aux mains des islamistes de Boko Haram, a-t-on appris vendredi.

La ville de Chibok est tombée aux mains de Boko Haram. (photo: AFP)

La ville de Chibok est tombée aux mains de Boko Haram. (photo: AFP)

«Chibok a été prise par Boko Haram», a déclaré le pasteur Enoch Mark, dont la fille et la nièce font partie des 219 lycéennes toujours aux mains des insurgés. Le rapt de Chibok, survenu le 14 avril dans le sud de l'Etat de Borno, fief historique du groupe islamiste, dont l'insurrection a fait 10 000 morts au Nigeria depuis cinq ans, avait provoqué une vague d'indignation à travers le monde. Les autorités avaient promis à maintes reprises d'envoyer des renforts dans cette ville.

Selon le pasteur Mark et Ali Ndume, sénateur de la région, l'attaque de cette ville de l'Etat de Borno a eu lieu jeudi vers 16h (heure locale et suisse). Le sénateur Ndume a dit avoir reçu des appels d'habitants de Chibok en fuite, lui affirmant que la ville était maintenant sous le contrôle des islamistes. «Il n'y a plus de lignes téléphoniques à Chibok, c'est pour ça que ces nouvelles ont mis du temps à me parvenir», a-t-il expliqué.

Une chute qui était imminente

Lors de l'assaut de la ville, il y a eu des échanges de tirs entre les islamistes et les soldats, soutenus par la milice locale, selon M. Mark. «Certains d'entre nous ont réussi à fuir, tous les pylônes de télécommunications ont été détruits pendant l'attaque avec des roquettes», a-t-il expliqué.

Tout au long de ces derniers mois, les anciens de Chibok, contactés par téléphone, ont répété que les conditions de sécurité se détérioraient dans la ville et ses alentours. Un responsable des services de sécurité dans cette région avait prévenu, le mois dernier, que la chute de Chibok était imminente. «La chute de Chibok, après tout ce qui s'y est passé, souligne le chaos dans lequel on se trouve», a déploré Emman Usman Shehu, un des militants du mouvement #Bringbackourgirls, basé à Abuja.

(L'essentiel/AFP)

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