Donald Trump«Bolton m'avait supplié de lui donner un travail»
Le président américain, acculé par son ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, s'est fendu de plusieurs tweets accusateurs en guise de défense.

John Bolton a été renvoyé de l'administration Trump en septembre dernier en raison de son désaccord avec le président républicain.
Donald Trump s'en est violemment pris mercredi, à son ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, prêt à témoigner au procès en destitution du président américain au Sénat, en le taxant d'ingrat et en assurant qu'il l'avait «supplié» de lui donner un travail.
«Pour un gars qui ne pouvait pas être approuvé pour un poste d'ambassadeur aux Nations unies il y a des années, qui n'a pu être approuvé pour rien du tout depuis, qui m'a «supplié» pour que je lui donne un boulot où il n'aurait pas besoin d'être approuvé par le Sénat, que je lui ai donné malgré les nombreux «Ne le faites pas, monsieur»...», a tonné le milliardaire républicain dans un tweet.
«Il a pris le boulot, a parlé par erreur de «modèle libyen» à la télé, a fait plein d'autres erreurs de jugement, s'est fait virer parce que franchement, si je l'écoutais, on en serait à la Sixième Guerre mondiale, il s'en va et immédiatement il écrit un livre faux et méchant. Tout y est classé sécurité nationale. Qui ferait ça?», a-t-il ajouté.
Néoconservateur connu pour ses positions belliqueuses, John Bolton a été renvoyé de l'administration Trump, en septembre dernier, en raison de son désaccord avec le président républicain sur de nombreux dossiers sensibles de politique étrangère, de l'Afghanistan à la Corée du Nord.
Un livre pour dénoncer
Depuis son départ de la Maison-Blanche, John Bolton a étalé ses désaccords avec le milliardaire new-yorkais et, une fois la procédure de destitution à son encontre entamée, a fait savoir qu'il était prêt à témoigner au Sénat, ce que la Maison-Blanche refuse catégoriquement.
Il va bientôt publier un livre, où il affirme que Donald Trump lui a confié ne pas vouloir débloquer une aide militaire pour l'Ukraine si Kiev n'enquêtait pas sur les Biden. Des accusations déjà formellement démenties par le locataire de la Maison-Blanche qui l'a accusé de vouloir «vendre son livre».
C'est ce «chantage» dénoncé par l'opposition démocrate qui est au centre de la procédure de destitution enclenchée contre le 45e président des États-Unis.
(L'essentiel/afp)