Législatives au Luxembourg: «C'est aux citoyens de dire si c'était bien»

Depuis un moment déjà, Xavier Bettel ne cache pas ses intentions: il a envie d'être candidat aux législatives du 8 octobre prochain et de rester Premier ministre pour un troisième quinquennat consécutif. «J'ai la motivation et l'énergie pour continuer à moderniser le pays et à travailler», affirme à nouveau le chef du gouvernement, dans une interview à l'agence de presse allemande DPA.

Si sa candidature à la tête des listes du DP doit encore être confirmée lors du congrès du parti libéral, le 8 juillet, il se réjouit déjà d'entrer en campagne. «J'aime les gens, je suis toujours en déplacement et j'aime engager la conversation. Je suis un peu accro aux gens», sourit Xavier Bettel.

Après presque 10 ans aux manettes (il est entré en fonction le 5 décembre 2013, à la suite de législatives anticipées qui avaient mis un terme à près de 20 ans de règne de Jean-Claude Juncker), il affirme avoir «bonne conscience». «J'ai fait le travail comme je l'entendais. C'est maintenant aux citoyens de dire si c'était bien. Je suis très zen».

Pour la prochaine législature, il voit deux thèmes majeurs se dessiner: le climat et le logement. «La crise climatique n'est pas pour demain, elle est déjà là aujourd'hui», dit-il à DPA. Et, sur le logement, «il y a du retard à rattraper. Beaucoup de jeunes ne peuvent plus quitter le domicile parce qu'ils n'en ont pas les moyens». Il propose de mettre à leur disposition des logements moins chers, pour une durée limitée, le temps de se constituer un capital.

Enfin, il explique à la DPA que «humainement», il aimerait continuer avec la coalition actuelle, entre son DP, le LSAP et Déi Gréng. «Nous avons une relation de confiance». Mais «le contenu du programme est le plus important. Ce qui compte, c'est ce que je peux mettre en œuvre». Il ne ferme toutefois pas la porte au CSV. «Les difficultés, les craintes de contact que j'avais auparavant avec les chrétiens-sociaux sont moindres».