Entrée en Bourse – Candy Crush se casse les dents à Wall Street

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Entrée en BourseCandy Crush se casse les dents à Wall Street

Les débuts difficiles à Wall Street, mercredi, de King Digital Entertainment, éditeur du jeu vidéo, reflètent l'ampleur du défi qu'il doit relever pour séduire les investisseurs...

Candy Crush peine à trouver la confiance de Wall Street pour ses débuts...

Candy Crush peine à trouver la confiance de Wall Street pour ses débuts...

AFP

Dès ses premières heures de cotation à Wall Street, sur le New York Stock Exchange, l'action "KING" a manqué de majesté, chutant d'emblée de 9%. Elle a finalement dégringolé de 15,56% sur la séance pour s'établir à 19,00 dollars, soit nettement en-deçà de son prix d'introduction de 22,50 dollars. C'est aussi tout en bas de la fourchette initialement annoncée de 21 à 24 dollars.

Ce niveau valorise l'ensemble de la société à 5,98 milliards de dollars, loin des 7,6 milliards envisagés il y a deux semaines par King. Attirés par le jeu phare de l'éditeur, Candy Crush, qui rassemble devant leurs smartphones des millions d'accros à ces bonbons multicolores dans le monde, et par ses ventes exceptionnelles, les investisseurs lui ont permis de lever 500 millions de dollars. En tout 22,2 millions d'actions ont été introduites.

«Mais jusqu'à quand peut-on surfer sur le succès d'un seul jeu?»

Mais, après le succès foudroyant remporté ces deux dernières années par son titre auprès de 97 millions d'utilisateurs, les premiers pas de l'éditeur à la Bourse ont révélé une réticence réelle des investisseurs à rentrer dans le jeu. «C'est l'exemple typique d'une introduction qui n'est pas un pari sur l'avenir mais prend en compte le passé, qui est, il est vrai, fantastique», souligne Gregori Volokhine, gérant du fonds Meeschaert America. Le boom des jeux mobiles a permis à King, créé en 2002, de voir sa croissance exploser. Son chiffre d'affaires a ainsi bondi à 1,88 milliard de dollars en 2013 contre 164 millions en 2012.

«Mais jusqu'à quand peut-on surfer sur le succès d'un seul jeu? Le succès ne peut pas continuer indéfiniment. C'est un modèle d'affaires basé sur une mode», explique Trip Chowdhry, Global Equities Research. Ceux qui ont parié sur l'action "KING" dès l'annonce de son prix d'introduction mardi soir «sont arrivés au moment du pic de la croissance» de son jeu vedette. Or, le problème de se trouver à un sommet, «c'est que l'on ne peut que chuter à partir de là», note l'analyste spécialisé dans le secteur technologique.

(L'essentiel/AFP)

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