«Une hausse de salaire de moins de 6% est une insulte»: la grève a démarré à Cargolux

«Assez c'est assez! Nous nous battrons pour obtenir un accord global». «Environ 800 personnes» étaient présentes ce jeudi matin, devant le siège de Cargolux, pour le démarrage de la grève, à l'appel du LCGB et et l'OGBL. En parallèle, «dix avions» de la compagnie aérienne cargo n'ont pas pris leur envol, dont quatre au Findel, deux à Bakou (Azerbaidjan), un à Chicago (États-Unis), un à Houston (États-Unis), un à Dubaï et un à Hong Kong. Le PDG indique, contrairement aux syndicats, qu'aucun vol de Cargolux n'a été annulé aujourd'hui

«C'est inacceptable que le PDG de Cargolux essaye de faire passer les employés pour des enfants gâtés, en dévoilant les montants des primes», a expliqué Paul de Araujo, du LCGB. Compte tenu de tous les investissements programmés, il n'existe aucune garantie que les employés continuent à toucher des primes dans les années à venir. Seule une hausse de salaire linéaire (NDLR: +6% sur quatre ans) offre une garantie permanente et durable pour eux».

Le secrétaire syndical ajoute que cette progression de 6% est la même que celle qui avait été signée en 2019, alors que les résultats financiers de la société étaient moins bons. «Avant 2019, les employés de Cargolux n'ont reçu que des miettes, reprend-il. De 2002 à 2023, le personnel au sol et les pilotes n'ont obtenu respectivement que des augmentations de salaire de 7% et de 4%. Soit respectivement 0,3% par an et 0,19% par an. Une hausse des salaires de moins de 6% constituerait une insulte pour l'ensemble du staff de Cargolux».

Pour rappel, la grève fait suite à l'échec des discussions pour une nouvelle convention collective, après 28 réunions de négociation et cinq réunions à l'Office national de conciliation.