Caricatures de Mahomet: des musulmans déboutés en appel

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Caricatures de Mahomet: des musulmans déboutés en appel

La justice danoise a rejeté jeudi la plainte de sept associations musulmanes danoises contre deux responsables du Jyllands-Posten qui avait publié les caricatures.

La plainte contre deux responsables du quotidien danois Jyllands-Posten, à l'origine de la publication des caricatures en septembre 2005, a été déboutée en appel par la justice danoise. (afp)

La plainte contre deux responsables du quotidien danois Jyllands-Posten, à l'origine de la publication des caricatures en septembre 2005, a été déboutée en appel par la justice danoise. (afp)

Ces associations ont été déboutées par la Cour d'appel qui a confirmé le verdict d'octobre 2006 du tribunal d'Aarhus (centre), siège du journal, selon un communiqué judiciaire. Les juges de la Cour d'appel ont estimé que ces dessins ne portaient pas atteinte à l'honneur des croyants et ne constituaient pas une expression de mépris envers les musulmans, comme l'affirmaient les associations plaignantes.

Celles-ci considéraient ces dessins comme "offensants et injurieux", car "représentant le prophète comme belliqueux et criminel, établissant un lien clair entre Mahomet, la guerre et le terrorisme". L'une des douze caricatures, qui a fait scandale dans le monde musulman, montrait Mahomet la tête recouverte d'un turban en forme de bombe à la mèche allumée.

Reconnaissance du «côté satirique» des caricatures

Le président du tribunal, Peter Lilholt, a souligné que la justice ne pouvait "restreindre la liberté d'expression", et qu'elle pouvait intervenir uniquement si, conformément à la Convention européenne des droits de l'homme, cette liberté d'expression portait atteinte à "la sécurité nationale, l'intégrité territoriale ou la sécurité publique" d'un État.

La cour a également estimé que le dessin du prophète enturbanné, était "de caractère satirique" et "ne référait pas aux musulmans en général ni aux associations (plaignantes) ou à leurs membres". Le tribunal a rappelé "que des actes terroristes ont été commis au nom de l'islam, et qu'il n'est pas illégal que ces actes fassent l'objet d'une représentation satirique".

lessentiel.lu avec AFP

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