Séparatiste catalanCarles Puigdemont autorisé à quitter l'Italie
L'ancien président séparatiste catalan a quitté vendredi, la prison de Sassari, en Sardaigne, au lendemain de son arrestation à la demande de l'Espagne.

Carles Puigdemont a été autorisé à quitter l'Italie dans l'attente de la prochaine audience à laquelle il prévoit d'assister, le 4 octobre.
Arrêté jeudi en Sardaigne, Carles Puigdemont a été libéré vendredi, et autorisé à quitter l'Italie, selon son avocat, même si la justice de ce pays doit encore trancher sur la demande d'extradition déposée par l'Espagne, où le leader indépendantiste catalan est poursuivi pour son rôle dans une tentative de sécession en 2017. Salué par ses partisans, l'ex-président régional catalan a quitté vendredi la prison de Sassari, en Sardaigne, où il était détenu.
Selon son avocat italien Agostinangelo Marras, il a été autorisé à quitter l'Italie dans l'attente d'une prochaine audience à laquelle il prévoit d'assister le 4 octobre. La décision sur son extradition pourrait prendre «des semaines», avait indiqué plus tôt cet avocat. «L'Espagne ne perd jamais une occasion d'être ridicule», a dénoncé M. Puigdemont à sa sortie.
Les indépendantistes catalans en colère
En visite sur l'île de La Palma, où un volcan est entré en éruption, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé de ses vœux un procès du leader indépendantiste. Carles Puigdemont, qui a fui en 2017 en Belgique où il vit depuis lors, pour échapper aux poursuites judiciaires, doit «se soumettre à la justice» espagnole, a-t-il insisté.
Âgé de 58 ans, M. Puigdemont a été arrêté jeudi soir à son arrivée à l'aéroport d'Alghero, ville sarde de culture catalane où il devait participer à un festival culturel et s'entretenir avec des élus de l'île italienne. Cette arrestation a provoqué la colère des indépendantistes catalans, dont plusieurs centaines ont manifesté vendredi devant le consulat d'Italie à Barcelone (nord-est de l'Espagne). D'autres appels à manifester ont été lancés pour vendredi soir ou dimanche.
«C'est un autre exemple de la répression espagnole à l'égard des politiciens catalans», a affirmé Monica, 33 ans, qui participait à la manifestation de vendredi matin. Le président séparatiste catalan Pere Aragones avait lui convoqué une réunion d'urgence de son gouvernement et exigé «la libération immédiate de Carles Puigdemont». «L'amnistie est la seule voie. L'autodétermination la seule solution», avait-il écrit jeudi soir sur Twitter.
(L'essentiel/afp)