Esch-sur-AlzetteCe jardin est devenu grâce à elles «un lieu de rencontre»
ESCH-SUR-ALZETTE – Un groupe d’habitantes de Lallange a donné naissance à un jardin communautaire. Reportage.
- par
- Séverine Goffin
Dimanche 21 mai, sur le parvis du Lycée de Lallange, les jardinières organisent la fête au Bustro avec plein d’activités pour parler de leur idée de salon de thé.
«Les décos dans l’arbre, elles étaient déjà là la dernière fois qu’on est venues?», demande Linda à Carole. «Non, non», répond l’intéressée. «Ha ben voilà, on avait une petite crainte que les gens vandalisent le jardin et à la place, ils rajoutent de la déco», se réjouit Linda. Récemment, des habitantes de Lallange ont créé un jardin communautaire dans leur quartier.
Le terrain a été mis à disposition par Esch. L’initiative est soutenue par le CIGL et Transition minett. But de la manœuvre, recréer une vie de quartier à Lallange. «Le jardin ne sert pas qu’à cultiver un potager. C’est un lieu de rencontre où venir avec les enfants. Où les générations peuvent se mélanger», dit Linda. «Car habitant de grands immeubles, aînés et mères au foyer se sentent isolés», ajoute Boni.
Bientôt un salon de thé et une épicerie
Les jardinières se réunissent les dimanches pour jardiner, mais aussi échanger des recettes et convaincre les habitants qui passent par là de les rejoindre, avec un argument de poids: les plats qu’elles ont préparés avec les herbes et légumes du jardin.
Elles lorgnent désormais sur un local vacant bien précis pour y aménager un salon de thé avec une épicerie. Avis à la commune.
Des voisins connectés entre eux à Strassen
«En rangeant mon garage, j’ai déposé les objets dont je voulais me défaire devant chez moi, j’ai pris une photo et je l’ai postée sur Hoplr. Et hop! Un habitant intéressé est venu les récupérer», raconte Nico Pundel, bourgmestre de Strassen. La commune a été la première, en octobre 2021, à se doter d’un réseau social réservé à ses habitants.
«Les citoyens l’utilisent pour trouver par exemple un babysitter», détaille le bourgmestre. Il se réjouit de l’adhésion. «Au départ, 34 % des 3 000 foyers s’étaient inscrits. Maintenant, nous avons dépassé les 40 %, alors qu’à l’étranger, cela tourne autour de 25 %».
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