T The Boss«Ce qui compte c'est la musique, pas le succès»
LUXEMBOURG – Le rappeur T The Boss (26 ans) est connu au Luxembourg pour chanter en… luxembourgeois. Samedi, il fêtera la sortie de son dernier album «Rap, Homies & Famill» au Rocas.

L’essentiel: Le 8 octobre, vous avez ouvert le concert du rappeur français Soprano à la Rockhal. C’était comment?
T The Boss: C’était impressionnant. On n’avait encore jamais chanté devant un public si nombreux. Le maximum avant, c’était 1 500 personnes, là, ils étaient 3 500. En plus, le public était très chaud: c’était fantastique!
Vous travaillez beaucoup Avec Rebel. Quel est votre relation privée et professionnelle?
On s’entend tout simplement super bien, on est «compatible», autant pour la musique que dans la vie: on est de très bon potes. C’est tellement harmonieux entre nous, souvent quand on se voit, on s’assoit pour écrire.
De quoi vous inspirez-vous pour écrire?
Je n’écris jamais de textes sans avoir de productions (instrumentaux dans le hip-hop). Souvent, j’écoute les productions en voiture et j’écris les textes dans ma tête en roulant. Généralement quand j’arrive, mon texte est fini. J’ai une super bonne mémoire, déjà à l’école j’arrivais à retenir beaucoup et rapidement. Et puis comme sur scène, il faut connaître les textes par cœur, ça me permet de garder la forme!
Qui a composé les productions de votre nouvel album «Rap, Homies & Famill»?
DJ Scorpion a composé l’ensemble des beats. Il a des centaines de beats, il m’en a donné une sélection et j’en ai choisi treize pour les chansons de mon album. Comme le titre le dit: de rap, de mes potes, de ma famille et de moi. J’ai abordé différents thèmes, parce que je ne veux pas être rangé dans un tiroir.
Pourquoi parler de soi-même?
L’idée du morceau «Ech sin de Beschten», se tourne vers l’idée d’origine du rap: parler de soi. Le rap, c’est comme quand on joue au football: on peut toujours devenir meilleur.
Pourquoi chantez-vous en luxembourgeois?
Les premières chansons que j’ai écrites quand j’avais 14 ans, étaient en allemand. J’ai vite remarqué que c’était bizarre pour moi: comme ce n’est pas ma langue maternelle, je ne me sentais jamais vraiment à l’aise dans la langue. J’ai donc commencé à écrire en luxembourgeois: je suis vraiment dans mon élément, c’est ma langue maternelle et j’ai beaucoup plus de vocabulaire et de feeling pour la langue.
En 2009, vous avez sorti la chanson «Écrire pour exister» avec Rebel. C’est vrai pour vous?
Oui, à 100%! Je ne sais pas si je réussirais à continuer d’avancer au quotidien si je n’écrivais pas. Quand j’étais encore à l’école, j’ai même raté des années parce que je me concentrais trop sur la rédaction de textes. J’écris beaucoup de choses pour moi, qui ne deviennent jamais des chansons.
Recueilli par Chloé Murat