Réforme de la policeCertains loyers vont passer de 200 à 2 200 euros
LUXEMBOURG – Un tiers des policiers concernés par la suppression de leurs logements de service ont déjà reçu la facture qui s’annonce salée.

«On veut vraiment jeter les policiers en dehors de leur maison», dénonce Pascal Ricquier.
Pas sûr que la réunion de mercredi après-midi entre le ministère de la Sécurité intérieure, Étienne Schneider, et les représentants de la police grand-ducale se déroule dans une atmosphère sereine et courtoise. Contacté par L’essentiel, le président du SNPGL, Pascal Ricquier, était remonté contre le gouvernement. Il faut dire qu’un tiers des 150 policiers concernés par l’abolition des logements de service ont déjà reçu la lettre les informant des augmentations de loyers. Une mesure contenue dans le paquet d’avenir qui devrait permettre d’économiser plus de deux millions d’euros d’ici 2018.
Jusqu’ici, l’État fournissait des logements à certains fonctionnaires de police, contraints d’habiter près de leur poste. Ils vont aujourd’hui devoir verser les vrais loyers de ces habitations. Inadmissible selon Pascal Ricquier qui confie que, dans certains cas, le loyer va être multiplié par dix. «Un collègue avec cinq enfants nous a demandé comment il allait pouvoir faire face à de telles hausses de loyer». Certains payaient quelque 200 euros par mois et vont devoir débourser jusqu’à 2 200 euros mensuels. «On veut vraiment jeter les policiers en dehors de leur maison».
(Jörg Tschürtz/L'essentiel)