Principe de réalité ou convictions à géométrie variable? Depuis plusieurs jours, les médias français relaient les confessions de Français qui avouent avoir interrompu leur boycott de la Coupe du monde. La raison? Les performances des Bleus, qui ont atteint la finale de la plus prestigieuse des compétitions pour la deuxième fois consécutive (NDLR: Argentine-France, dimanche, à 16h). Face aux exploits de Mbappé, Griezmann, Giroud et consorts, et la perspective d'une troisième étoile, difficile de résister…

«Depuis 2016, je n'ai loupé que deux matches de l'équipe de France (…) Je pense que j'irai au bout car mes valeurs sont plus fortes», déclarait Fabian, supporter, avant la compétition. Quelques semaines plus tard, le discours a changé: «J'ai été jusqu'à la limite de ce que je pouvais faire (…) J'ai eu honte de regarder mais ce n'est plus tenable. La finale je vais la regarder, je ne voulais pas priver les enfants (…) Mais ça n'enlève en rien tout ce que je pense de cette compétition».

«Au début je me suis vraiment dit je boycotte de ouf, car le Qatar, les stade climatisés, c'est ridicule. Finalement, j'ai regardé la demi-finale», a déclaré une autre supportrice. «J'ai été pris dans l'ambiance mais je m'en veux quand même», a poursuivi une autre.

Selon un sondage publié à la mi-novembre, 42% des Français annonçaient leur intention de boycotter la Coupe du monde pour des raisons écologiques, en réaction aux milliers d'ouvriers décédés sur les chantiers des stades et par rapport à la situation des droits de l'Homme au Qatar. Mercredi, plus de 20,7 millions de personnes ont regardé la demi-finale remportée contre le Maroc (2-0), un record d'audience pour TF1 depuis 2006. La chaîne s'attend à le battre ce dimanche.

Au Luxembourg, les différentes communes avaient joué la carte de la sobriété, n'organisant pour la plupart aucun «public viewing», à l'exception d'Esch-sur-Alzette, pour les raisons invoquées ci-dessus.